[Test] [PSVR] Sparc
Le studio CCP Games poursuit son développement de jeux en Réalité Virtuelle après la série Eve et un jeu de sport futuriste nommé Project Arena sur HTC Vive. Cette fois c’est le PlayStation VR qui a droit à son jeu de sport, Sparc, très inspiré de Project Arena justement. Voici mon test.
Merci à CPP Games pour l’envoi d’un code de jeu pour la réalisation de ce test, et à jblaster pour sa participation (le jeu se jouant uniquement en ligne contre d’autres joueurs).
Crédits
- Plateforme : PS4 (support du test)
- Date de sortie : 29/08/2017
- Développeur : CCP Games
- Editeur : CCP Games
- Type de jeu : Sport
- Nb de joueurs : 2
- Online : Oui
- PEGI : 3
- Périphériques : casque PlayStation VR et 2 PlayStation Move obligatoires.
Histoire & Mode de jeu
Pas d’histoire, pas de blabla, Sparc est un jeu de sport futuriste et vous jouez sans entrée en matière. Le menu vous permet tout de même la personnalisation de votre personnage et équipement, de lancer un didactitiel, un mode défi ou le mode en ligne contre d’autres joueurs, avec 3 niveaux de difficulté.
La navigation dans les menus, et surtout la personnalisation n’est pas super intuitive mais on fini par s’y retrouver, tout est en français.
Commandes & Jouabilité
Au lancement du jeu vous devrez effectuer quelques réglages de votre équipement. Une fois n’est pas coutume, le jeu demande à ce que la pièce ne soit pas trop éclairée (c’était tout le contraire pour Farpoint). Vous devrez ensuite indiquer votre taille et positionner vos bras tenant les PSMove (obligatoires) dans différentes position. Il y a d’ailleurs une erreur dans la traduction, il faut se fier aux images.
Une fois ceci fait, vous pouvez jouer. Si le cœur vous en dit, vous pouvez personnaliser votre personnage et votre équipement : sexe, apparence, tenue, couleurs. Le choix n’est pas faramineux mais très correct et accessible dès le départ. De quoi avoir une apparence différente des joueurs que vous rencontrerez et ne pas avoir l’impression de jouer contre des clones.
Il est ensuite conseillé de passer par le didacticiel, qui vous expliquera le principe du jeu et des mouvements. Le jeu se déroule dans une arène en forme de couloir, et se joue en 1 contre 1. Vous avez des gants spéciaux grâce auxquels vous pouvez attraper et lancer une balle, qui réagit un peu comme un frisbee en termes d’inertie. Vous pouvez lui donner de l’effet et la faire rebondir sur les murs, le sol et le plafond. L’objectif est de toucher l’adversaire, comme dans une balle au prisonnier. Le joueur en face aura aussi sa propre balle qu’il pourra envoyer en même temps ou en décalé. Car si vous gardez votre balle dans la main (n’importe laquelle, le jeu est ouvert aux droitiers, gauchers et ambidextres), cela vous confère un bouclier qui vous permettra de renvoyer la balle adverse.
Ce bouclier n’est actif qu’une fois cependant, vous ne pourrez donc pas rester en défense en permanence. Vous devrez obligatoirement envoyer votre balle pour recharger votre bouclier. Vous pouvez toucher le joueur en face avec votre balle ou sa propre balle donc, et il fera de même. Pour vous défendre, vous avez le bouclier, ou les poings vers l’avant qui font également office de bouclier en mode novice, ou bien encore l’esquive. La camera gère bien vos mouvements et si vous vous décalez ou vous baissez vous pourrez éviter les balles. Vous pouvez également sauter pour espérer attraper une balle haute. Attention tout de même à votre plafond et à jouer dans une zone bien dégagée. N’oubliez pas non plus de mettre les dragonnes de vos PSMove, un accident est vite arrivé. En effet, Sparc peut vite devenir assez physique et intense.
Une fois le didacticiel effectué et les bases du jeu comprises, vous pouvez tenter les défis, qui vous apprendront à viser, à donner de l’effet et à maitriser les rebonds, mais aussi à bien utiliser le bouclier.
Vous voila fin prêt pour affronter d’autres joueurs en 1 contre 1 en 2 manches gagnantes. Mauvaise surprise en lançant le mode, surtout si comme moi vous avez la chance d’avoir un ami contre qui jouer : il n’est pas possible de créer son propre lobby privé pour jouer entre amis. Vous serez obligatoirement envoyé dans un lobby public avec d’autres joueurs, avec un seul match à la fois. Les autres doivent se mettre en liste d’attente, sans pouvoir maitriser contre qui ils joueront, et ce même si encore une fois vous avez un ami avec vous.
Je pense que le fait de ne pas pouvoir se retrouver à 2 et enchainer les parties est un choix volontaire pour éviter trop d’efforts et des problèmes de santé, mais dans ce cas il aurait suffit d’imposer une pause de quelques minutes entre 2 matchs. Si cela passe encore en mode novice, car il y a un timer pour chaque manche, dans le mode avancé il n’y a plus de timer, et une partie peut durer longtemps, très longtemps… Heureusement comme le jeu n’est pas énormément fréquenté pour le moment, en quittant et en relançant vous pouvez parvenir à vous retrouver avec votre ami pour au moins une partie. Ce système de lobby avec les autres joueurs a tout de même quelques bons aspects que j’évoque dans le chapitre suivant.
Vous pouvez voir ci-dessous les conditions de chaque mode de jeu :
Dans le dernier mode, expérimental, l’arène est différente, en forme de losange, les rebonds sont donc à appréhender différemment.
Les matchs sont sympa, si le joueur en face à un bon niveau et est énergique, mais si vous enchainez les parties vous vous direz sans doute comme moi que Sparc manque de modes de jeux et d’arènes. On a le strict minimum. La précision des lancers est moins bonne que ce que j’ai pu constater sur Project Arena sur HTC Vive, et il manque des éléments comme des coups spéciaux. Les balles manquent un peu de vitesse pour que les matchs soient vraiment intenses.
Graphisme & Animation
Dans un style futuriste à la Tron, le jeu est joli, sans être extraordinaire. La lecture de l’action est parfaitement lisible, la personnalisation des personnage suffisante.
C’est rigolo dans le lobby, de voir les autres match en tant que spectateur sur le côté, et quand on joue de voir les joueurs en attente comme des géants, qui peuvent encourager, applaudir.
L’interface est « classique » pour un jeu VR, mais pas forcément très pratique à utiliser pour naviguer dans les menus.
Bande son
Sparc propose le minimum, à savoir une voix synthétique pour le didacticiel, tout à fait dans le ton de l’esprit futuriste du jeu, des sons quand la balle rebondit, vous touche etc, et c’est tout. Ce n’est ceci étant pas vraiment un problème, il n’y a pas besoin d’avoir des musiques qui casse les oreilles quand on est en plein match.
Durée de vie
Sparc a une durée de vie potentiellement très grande, comme n’importe quel jeu de sport. Si vous accrochez au style, et tant qu’il y a des joueurs en face, vous pourrez jouer. Il est même envisageable de s’en servir comme d’un exercice physique régulier, car vraiment on se dépense et on transpire.
Maintenant, avec un seul mode de jeu, décliné en 3 difficultés, on tourne vite en rond, et sans véritable partenaire de jeu je doute que l’on reste dessus des mois durant.
Trophées
Pas de platine pour Sparc, juste quelques trophées dont la plupart sont faciles : personnaliser votre personnage, faire le didacticiel, jouer dans les 2 premiers modes et gagner au moins 10 fois dans chaque. Le dernier trophée concerne les défis qu’il faut réussir dans un temps record, ce qui n’est pas forcément évident.
Video
Verdict
Le concept | Le contenu |
Sparc, descendant direct de Project Arena, est un jeu original pour les possesseurs du PSVR (et de 2 PSMove), qui propose de faire du sport à la maison en s’amusant. A mi-chemin entre le tennis, le frisbee et la balle au prisonnier, Sparc a un potentiel énorme mais qu’il n’exploite pas du tout. Un seul mode de jeu (il y aurait pourtant des tonnes de possibilités de variantes : obstacles, coups spéciaux, façon squash, défis à 2, match en équipe etc), une partie solo avec des défis mais finalement peu, et surtout l’obligation de jouer en lobby public et de devoir attendre son tour pour jouer ! Alors oui, le jeu n’est pas très cher (29.99€ au lancement), mais même à ce prix, je trouve qu’il ne propose pas suffisamment pour mériter une meilleure appréciation. J’hésitais même à en donner une moins bonne pour le sentiment de rester sur sa faim et d’en faire le tour très rapidement, mais Sparc pourrait devenir un incontournable du genre avec de l’ajout de contenu et il mérite qu’on s’y intéresse tout de même.
Si vous manquez de jeu au PSVR et que le prix ne vous dérange pas trop, n’hésitez pas et peut-être à bientôt dans l’arène.
Les :
- Un concept de sport intéressant
- La personnalisation de son avatar
- Le rendu futuriste qui rappelle Tron
- Du vrai sport, vous allez transpirer
Les :
- Impossible de jouer en privé avec un ou des amis
- Manque de contenu, de modes de jeu