[Test] Mad Max
Dur de survivre dans le Wasteland, quand on a tout perdu, et qu’on veut encore nous prendre le peu qu’il nous reste. Il l’a déjà subit, il le revivra encore, ce n’est pas ça qui va arrêter Mad Max et son jeu vidéo, dont voici le test.
Merci à Warner Bros. Game pour l’envoi du jeu pour la réalisation du test. Je précise que le jeu étant très vaste et riche en contenu, et compte-tenu d’un planning très chargé en termes de sorties vidéo ludiques, j’ai rédigé ce test alors que je n’ai pas complètement terminé le jeu. Je pense toutefois avoir suffisamment d’éléments pour vous proposer un test complet, et si j’étais amené à avoir d’autres éléments importants par la suite dans le jeu, je pourrai actualiser le test en fonction.
Crédits
- Plateforme : PS3, PS4 (support du test), Xbox 360, Xbox One, PC
- Date de sortie : 03/09/2015
- Développeur : Avalanche Studio
- Editeur : Warner
- Type de jeu : Action aventure
- Nb de joueurs : 1
- Online : Non
- PEGI : 18
- Périphériques : PSVita en remote play
Histoire, Menus & Modes de jeu
Max Rockatansky comme a son habitude se retrouve en mauvaise posture, capturé et mis à mal par des Warboyz au service de méchant et imposant Scrotus, l’un des fils dégénérés de Joe, alors qu’il cherchait simplement à rejoindre des terres plus calmes pour plus de sérénité. Sa voiture fétiche l’Interceptor est démantelée, lui est séquestré. L’histoire se répète, et comme à son habitude, Max parvient à se libérer et même à tronçonner le haut du crâne de Scrotus lors d’un combat désespéré. Il se retrouve alors sans rien, presque nu, dans le désert aride du Wasteland, avec toujours cette envie d’aller au-delà du grand désert.
Ce n’est pas la première fois que Max se retrouve en pareille situation, mais il pourra compter cette fois sur l’aide d’un mystérieux bossu, Chumbucket, déterminé à l’aider dans sa quête, en lui prêtant une caisse et une assistance mécanique. Vous devrez alors vous équiper, vous et votre voiture, et vous faire des alliés dans le Wasteland en nettoyant les différentes menaces des territoires alentours.
Il n’y a pas de niveau de difficulté, cette dernière dépendra des zones que vous fréquentez et de l’équipement que vous possédez.
Commandes & Jouabilité
Pourquoi changer une formule qui fonctionne ? Je ne sais pas si les développeurs ont voulu simplement changer nos habitudes ou si ils pensaient réellement bien faire, mais le gameplay de Mad Max est une plaie à la prise en main. Certaines commandes qui sont quasiment universelles dans la plupart des jeux vidéo se retrouvent assignées à des boutons pas du tout conventionnels. Si tirer avec est encore correct, ça ne l’est plus s’il faut viser avec . Pour les roulades d’esquive, , sauter ! Je mets un peu la charrue avant les bœufs en parlant dès maintenant de la voiture, mais c’est le même combat, les commandes ne sont pas intuitives, et il arrivera de s’éjecter comme une merde de la voiture à vive allure et de ne pas réussir à tirer correctement. C’est d’autant plus incompréhensible que globalement, le jeu s’inspire de standards du genre pour animer Max : L’Ombre du Mordor ou les Batman Arkham pour ne citer qu’eux.
Heureusement, passées les premières dizaines de minutes (voire les premières heures) à se tromper et pester, on fini par s’habituer, mais on aurait préféré pouvoir affecter les commandes à notre convenance (on peut uniquement inverser et ).
Passons. Max évolue dans un open world vraiment vaste, divisé en territoires, chacun contrôlés par des clans plus ou moins hostiles. Dans chaque zone, on peut trouver des campements, des totems, des décharges, des zones minées, des points d’observation et un campement allié. Partout sur la route, des patrouilles motorisées de Warboyz. Le principe du jeu est simple, vous devez nettoyer chaque territoire de la menace et trouver des ressources pour mieux équiper votre voiture et améliorer vos techniques de survie et de combat. Car le Wasteland est une jungle désertique, et chaque morceau de ferraille qui traine, chaque goutte d’eau et chaque semblant de nourriture, aussi peu ragoûtante soit-elle, chaque jerricane d’essence, est capital pour votre progression.
Au volant, les combats sont souvent déloyaux, car vous êtes seul face à 2 voitures au moins, et il ne vous feront pas de cadeau. Il faut tourner, esquiver, et leur rentrer dedans. Par la suite, vous équiper d’un harpon et de pointes aideront, et votre acolyte bossu pourra vous assister pour tirer. Il arrive que les Warboyz se jetteront sur votre caisse pour vous attaquer. Avec de tels assauts, votre voiture subira de lourds dégâts et devra parfois être immobilisée d’urgence. Heureusement, votre compagnon d’infortune sera là pour la réparer au moindre moment de répits. On pourrait d’ailleurs se demander comment il peut remettre d’aplomb une caisse défoncée avec une simple clé anglaise, mais on s’en moque, le principal est qu’il le fasse, sans quoi Mad Max se retrouverait à pied et le jeu n’aurait plus de sens.
Au fur et à mesure qu’il devient plus fort et aguerri, et que sa caisse prend une vraiment belle allure avec ses pointes, son harpon, ses couleurs de guerre et ses pare-chocs prêts à tout défoncer, on aime être Mad Max et on a vraiment envie de continuer.
A côté de cela, certains éléments dans le jeu sont plutôt bien pensés. Notamment la carte du vaste territoire à explorer, où l’on retrouve tous les éléments importants. Ils apparaissent si vous les avez vu en passant à côté, en les observant aux jumelles ou d’un point d’observation en montgolfière, ou si quelqu’un vous a donné des infos. Des logos permettent d’identifier facilement chaque élément. De plus, lorsque vous êtes dans un camp ou un décharge, le nombre de ferraille et de collectibles à récupérer est indiqué, ainsi que le % de ce que vous avez récupéré. Vous n’aurez pas à tourner en rond sans savoir si il vous reste des choses à ramasser (sauf des munitions), et c’est tant mieux car certains camps sont plutôt labyrinthesques et il aurait été très facile d’oublier des choses sans cette précieuse indication.
Le système de gestion des ressources comme l’eau et l’essence est plutôt bien pensé, même si au final pour se retrouver en panne d’essence il faut le faire exprès. Devoir surveiller le niveau d’essence et l’état de sa gourde pour savoir s’il faut les remplir et trouver source et jerricane est une vraie bonne idée.
Graphisme & Animation
L’ambiance post-apocalyptique et violente est posée dès la cinématique d’introduction plutôt surprenante.
Le jeu se déroulant dans le désert, on pourrait s’attendre à avoir des décors pauvres et fades. Ce n’est pas le cas, le désert a de multiples facettes et vous visiterez des environnements bien différents les uns des autres, et surtout vous aurez droit à un paysage vaste avec une profondeur de champ assez impressionnantes. Le système d’observation aux jumelles est bluffant. Pour ce qui est des décharges et des camps en revanche, ils se ressemblent visuellement, mais allez faire de la déco originale avec de la ferraille rouillée.
On ne reprochera pas aux Warboyz de se ressembler, ces sbires étant volontairement accoutrés de la même manière dans la saga, et il y a tout de même plusieurs types d’ennemis. Les bagnoles ont vraiment des allures destroy, aussi bien celles des ennemis que celles que vous pouvez retaper (à défaut de votre Interceptor, il faudra vous contenter du Magnum Opus et des Archanges, mais elles sont vraiment « classes » dans leur genre).
Max est plutôt bien modélisé et a même droit à plusieurs allures, allant des cheveux et barbe courts, à un look plus négligé et sauvage, cheveux et barbes beaucoup plus longs. C’est d’autant plus sympa que les différentes allures de Max se débloquent au fur et à mesure que l’on progresse dans le jeu.
Les animations sont bonnes et certaines plutôt bien pensées, comme quand Max tombe d’un peu haut et qu’il boite quelques temps ensuite. Lors des combats, les combos sont violents et sanglant à souhait.
L’ensemble est graphiquement vraiment chouette. Mention spéciale à la tempête de sable électrique, même si on aurait apprécié qu’elle ne dure pas si longtemps à chaque fois.
Bande son
Le jeu est en V.O. sous-titrée, les doublages sont de bonne facture. La musique, présente sans être envahissante, passe plutôt bien et animera comme il faut les poursuites en caisses et les combats.
Ce n’est pas toujours évident de lire les sous-titres (assez petits) lorsque l’on roule ou que l’on est en plein combat.
Remote Play
Je n’ai pas pu tester cette fonction, étant actuellement en beta test de la version 3.00 de la PS4.
Durée de vie
La durée de vie de Mad Max est énorme. Attendez-vous à passer de longues heures dans le Wasteland, que ce soit pour progresser dans l’histoire principale ou pour faire les à côtés. De toutes façons, vous ne pourrez pas avancer que dans l’histoire principale, car les zones et les ennemis à affronter vous imposeront rapidement de mieux vous équiper, et pour cela, vous n’aurez pas d’autre choix que d’explorer et nettoyer la carte en quête de ferraille et d’améliorations. Le contenu est vraiment conséquent, mais rapidement répétitif, bien qu’évolutif dans la difficulté. Aussi prévoyez plusieurs sessions, voire d’entrecouper vos sessions Mad Max avec un autre jeu, pour éviter l’overdose.
Certains éléments du jeu viennent rallonger encore un peu la durée de vie, comme les attaques surprises en voiture, malheureusement un peu trop fréquentes, alors que l’on était déjà en train de perdre du temps à se rendre vers une zone, puis finalement une autre qui est apparue sur la carte, puis finalement une autre, faisant faire à chaque fois un petit détour.
Curieusement, on aurait presque apprécié qu’il y ait un peu moins de contenu, en tous cas que les missions secondaires ne prennent pas autant de temps à réaliser avant de pouvoir reprendre la mission principale.
Trophées
A l’image de la durée de vie, l’obtention du platine demandera du temps et de l’investissement, car vous devrez nettoyer complètement la carte de tout ce qu’il est possible de faire : camps, totems, convois, décharges, courses sauvages, réalisation des projets dans les camps alliés, points d’observation etc.
Rien de manquable, rien d’insurmontable, juste beaucoup de choses à faire.
Trailer Officiel
Verdict
Mad Max est un jeu généreux, peut-être même trop, avec un gameplay hasardeux, mais contrairement à ce que pourrait laisser penser ces points négatifs, la sauce prend bien et l’on a vraiment plaisir à incarner Max et à faire le ménage autour de soit afin de toujours mieux s’équiper et d’atteindre son but. Le jeu est fidèle à la licence, les références sont nombreuses, et il plaira à n’en pas douter aux fans, qui lui pardonneront facilement ces défauts.
Les :
- L’ambiance de l’univers Mad Max est bien présente
- La personnalisation de la voiture et de Max
- L’indication sur la progression dans chaque zone
- Les environnements, la profondeur de champ
Les :
- La maniabilité et l’affectation des touches
- L’incapacité de Max à passer des obstacles de plus de 20cm
- Les attaques surprises parfois trop nombreuses
- Trop d’objectifs secondaires à accomplir pour progresser dans l’histoire
SUGGESTION
On a plus ou moins le même avis sur le jeu. Mais au final, il laisse un petit gout amer. Comme d’inachevé
Ils utilisent une formule de jeu qui fonctionne habituellement, et y appliquent une licence, en pensant que ça suffira. Ça conviendra au fan mais ça peut sembler léger pour un joueur moins impliqué dans la licence Mad Max, ça mériterait effectivement plus de profondeur.