PlayStation 4Tests

[Test] Disney Infinity 2.0 : Marvel Super Heroes

Lancé à son tour dans le jouet-vidéo, Disney renouvelle l’expérience Disney Infinity en intégrant cette fois l’univers Marvel. Est-ce que cela suffit à en faire un bon jeu ?

Merci à Disney de m’avoir fourni le jeu pour la réalisation de ce test. Je précise que je n’ai jamais joué à Disney Infinity premier du nom, sauf une fois vite fait chez jblaster, pas suffisamment pour faire la comparaison.

Il s’agit donc d’un test « découverte » de la licence.

Crédits

  • Plateforme : PS3, PS4 (support du test), Xbox 360, Xbox One, Wii, Wii U, PC, Ios
  • Date de sortie : 18/09/2014
  • Développeur : Avalanche Software
  • Editeur : Disney Interactive
  • Type de jeu : plateforme
  • Nb de joueurs : 1-4
  • Online : Oui
  • PEGI : 7
  • Périphériques : PlayStation Vita en RemotePlay

Le pack de démarrage

Le pack de démarrage inclus un socle, identique à celui de Disney Infinity (avec un fil trop court donc pour l’installer confortablement vers le canapé à distance raisonnable de la télévision), 3 figurines de personnages : Thor, Iron Man et Black Widow, un trophée pour jouer à l’aventure Avengers, et deux Power-discs contenant les modes « Fuis le Kyln » et « Assaut sur Asgard » de la Toy Box.

Menus & Modes de jeu

New York semble en proie aux agissements de Loki, les habitants et les structures sont gelées et le chaos s’installe dans la ville.

A n’en pas douter, c’est une mission pour les Avengers !

Les hostilités commencent dès le repère d’Iron Man, QG des Avengers, ce qui fera un bon tutoriel pour prendre en main le jeu et les bases du gameplay.

Après quelques missions en intérieur, c’est toute la ville de New York qui s’offre à vous pour réaliser missions et exploration.

Dans cet open world, ouvert mais pas immense, les missions se répètent assez rapidement, malgré quelques idées comme de sauver des habitants et de les ramener à un endroit sécurisé, le reste du temps il faudra surtout taper sur des méchants.

On se rapproche pas mal dans l’esprit et le déroulement de The Amazing Spider-Man ce qui est tout de même un bon point.

A côté de cela, Disney Infinity c’est également la Toy Box. Un coffre à jouet qui regorge de contenu pour des heures de jeux dont les seules limites sont notre imagination.

Housing (décoration d’intérieur), défis, courses, construction, exploration, tout ou presque est possible.

La Toy Box s’agrémente également de quelques défis et mini-jeux déjà intégrés, d’un accès à des Toy Boxes du monde entier, une mini-aventure « Trésor de Disney ».

Avec les 2 Power-Discs du pack de démarrage, vous avez également accès à 2 modes de jeux.

Dans « Fuis le Kyln », vous devez, accompagné d’un petit personnage dans de multiples niveaux aller d’un point A à un point B, en récupérant des clé d’accès, généralement proches d’ennemis à éliminer. Le mode se décline en un mode survie qui consiste à nettoyer des cartes entières d’ennemis.

Dans « Assaut sur Asgard », vous devez faire face à des hordes d’ennemis dans un tower defense, composé de niveaux linéaires ou bien d’une zone ouverte pour le mode survie.

Entre le mode Histoire, les modes des Power-discs, tout ce que vous pouvez créer, et l’accès aux créations du monde entier, il y a de quoi faire.

Commandes & Jouabilité

Super héros obligent, il va y avoir de la baston. C’est d’ailleurs la principale activité de l’aventure Avengers : éliminer du méchant.

La plupart des personnages jouables ont une attaque à distance que l’on utilise avec R2. Il faut au préalable viser au bon endroit en jouant sur l’orientation du personnage (stick analogique gauche) et de la caméra (stick analogique droit). Si un système de visée semi-automatique est en place et aide à la tâche, on se surprendra souvent à tirer dans la mauvaise direction en pensant que cette visée semi-auto s’effectuerait justement, mais en fait non. Le personnage étant immobile et vulnérable un instant lors de ses tirs, cela peut être parfois problématique.

Au corps à corps, la touche triangle permettra d’enchainer des combos et rond d’esquiver les attaques.

X, ou X, X sert à sauter ou double-sauter, mais qui dit Super Héros dit également Super pouvoirs, et bien évidemment certains personnages comme Thor et Iron Man ont la capacité de voler. En maintenant X, ils décollent, et peuvent ensuite voler (L2) en direction du viseur.

Cette dimension de vol est assez agréable, mais rend inutile la plupart des passages de plateforme (c’est encore plus vrai dans la Toy Box). A quoi bon s’embêter à sauter et grimper quand on peut voler ?

Pour ceux qui n’ont pas cette capacité, il faudra user des propulseurs, de pouvoir s’agripper aux rebords et conduire des véhicules.

Au passage, la maniabilité des véhicules, que ce soit moto ou auto, est une véritable horreur. Ça ne tourne pas au début, puis ça tourne d’un coup. Terminer une course de voiture dont la piste est dans le vide, sans tomber une seule fois tient de l’exploit.

L’hélicoptère et le cheval s’en sortent mieux, bien que le cheval ne soit pas irréprochable en termes de « conduite ». Mais n’espérez pas filer à vive allure sur votre moto du S.H.I.E.L.D entre les taxis New Yorkais.

Chaque personnage peut gagner de l’expérience et gagner des niveaux. L’expérience s’obtient à l’accomplissement de missions, de défis, et dans des capsules contenant des étoiles orange. Ces dernières sont cachées un peu partout dans les niveaux. A chaque niveau d’expérience gagné, vous obtenez des points de compétence, que vous pouvez dépenser dans un arbre de compétences. Chaque personnage dispose de plusieurs branches de compétences qui vont améliorer la défense, les attaques, ou bien les super attaques. Il ne sera pas possible de tout améliorer, il faudra donc faire des choix. Il est possible d’effectuer 2 remises à zéro des compétences si vous souhaitez changer de voie.

C’est peu, choisissez bien. Pas facile, ne sachant pas tout ce que l’on pourra obtenir en atteignant le niveau maximum, le niveau 20.

L’expérience n’est pas la seule chose que l’on peut récupérer sous forme d’étoiles. Il y a également de la santé (étoiles vertes), du pouvoir (étoiles violettes) et de l’argent (étoiles bleues). L’argent sert à acheter des objets pour la Toy Box. En détruisant tout ce qu’il est possible de détruire, sachant que les objets finissent par réapparaitre, et en ramassant les capsules d’étoiles bleue, l’argent s’accumule assez rapidement, mais se dépense également très rapidement face à la quantité incommensurable d’objets à acheter. On n’en gagne donc jamais assez.

Dans la Toy Box, les possibilités sont tellement vastes qu’il est difficile de dire tout ce qu’il est possible de faire. Ceci étant, tout le monde n’a pas le talent créatif ni la patience nécessaire à créer de vrais et intéressants niveaux. Heureusement il est possible de jouer à des niveaux créés par d’autres joueurs, mais tous ne sont pas excellents et les bugs ou les blocages pourront vite gâcher la fête parfois, même sur des niveaux recommandés par les développeurs.

Pour les créateurs en herbe, l’interface est simple. A partir d’une carte vierge ou avec une base pré établie : circuit, ville, forêt, vous pouvez déposer des objets parmi des listes à faire défiler par catégorie. Vous pouvez ensuite pointer des objets pour les modifier, les déplacer, les paramétrer.

En quelques minutes vous pouvez créer une zone de plateforme, une piste de course, une arène de combat ou tout ce que vous voulez.

Le truc qui pourra donner envie de continuer l’aventure, ce sont les défis. Nombreux, variés, ils permettent de se fixer des objectifs de jeu : éliminer x ennemis avec telle attaque de tel personnage, réaliser x objectifs de la Toy Box, conduire chaque type de véhicule etc. Il est même possible de créer ses propres défis dans sa Toy Box.

Il est intéressant de noter que si par défaut, un personnage d’un univers ne peut pas être utilisé dans un autre univers, il est possible dans la progression du jeu de contourner cette restriction. Ainsi dans l’aventure Avengers, en récupérant les médaillons cachés, il sera possible si vous possédez les figurines d’incarner Rocket et Nova, normalement prévus respectivement pour les packs Gardiens de la Galaxie et Spider-Man.

Lorsqu’un personnage n’a plus de vie au cours de l’aventure, il ne peut plus être joué pendant plusieurs minutes, le temps qu’il récupère. Si vous n’avez plus de personnage en vie vous devrez recommencer la mission.

Le mode « Fuis le Kyln » apporte un peu d’originalité, mais il se résume très rapidement à explorer une zone, éliminer les ennemis présents, récupérer des clés, avancer dans la zone suivante pour faire la même chose. C’est le cas de beaucoup de jeu, mais le manque de variation des environnements et des ennemis ne permet pas de maintenir un intérêt suffisant au fur et à mesure que l’on progresse.

En survie c’est encore pire, le challenge est absent, et les niveaux n’en finissent plus de s’enchainer, sans savoir quand cela se termine et sans sauvegarde de la progression. Si après plus d’1h30 vous n’avez pas fini mais devez arrêter, sachez que la fois suivante vous repartirez du niveau 1.

Le mode « Assaut sur Asgard », vous devez empêcher les ennemis de détruire une tour. Les ennemis arrivent par vague de plusieurs portes réparties dans les niveaux. Pour vous aider, vous avez la possibilité de poser des tourelles à votre guise, dans la limite de votre argent (des pièces ramassées et valables uniquement dans ce mode). Le principe est sympa, le déroulement un peu moins. Passons toutes les phases de lancement d’un vague où s’enchaine des étapes de moins de 2 secondes pour lesquelles vous avez le contrôle du personnage, l’instant d’après plus, puis à nouveau mais à un autre endroit sans finalement vous laisser le temps de vraiment faire quoi que ce soit. _ Ajoutons à cela une caméra hyper sensible orientable uniquement dans 2 directions, gênant fortement la lisibilité de l’action, et vous obtenez des phases de jeu parfois agaçante alors que l’idée de départ est plutôt bonne.

Comme pour « Fuis le Kyln », un mode survie est proposé, dans une grande zone, avec parfois 2 tours à protéger. Là encore, vous vous lancez sans savoir combien de niveaux il faut enchainer, sans pouvoir sauvegarder la progression. Les soucis de gameplay évoqués ci-avant rendent difficiles les derniers niveaux, la coopération se fait alors ressentir.

Graphisme & Animation

Que dire, d’un côté, les graphismes sont pauvres, les décors souvent répétitifs et vides, s’en est triste et ennuyeux. L’aventure Avengers ne propose que quelques environnements (New York en extérieur, bâtiment en intérieur) et quelques types d’ennemis aux looks très similaires.

La Toy Box, qui emprunte à beaucoup plus d’univers, étoffe un peu le bestiaire et les environnements, mais le constat reste le même : une impression de vide dans les niveaux.

Malgré cela, le style graphique est léché, stylé, et uniformisé entre les différents univers. Il en est de même pour les personnages qui semblent tous appartenir au même monde. Et les graphismes sont propres.

Disney Infinity 2.0 manque cruellement de richesse visuelle, mais il est malgré tout agréable à l’œil et conforme à sa charte graphique.

Bande son

Sur la musique en revanche, Disney Infinity tape fort avec des musiques entrainantes, parfois épiques, dans des styles variés mais toujours de qualité. On sent bien la maitrise du sujet et les thèmes cinématographiques.

C’est vraiment agréable quelques soit la situation ou l’action du moment.

Côté voix, les doublages sont corrects, mais il ne s’agit pas des voix que l’on a l’habitude d’entendre dans les films, pour les personnages Marvel, c’est un peu dommage.

Remote Play

La maniabilité est tout à fait correcte en remote play, mais à moins d’être fort et sûr de vous, et de ne jamais perdre de vie, vous aurez besoin d’avoir le socle et les figurines à proximité et donc de jouer près de la télé.

Durée de vie

L’histoire du mode aventure vous tiendra en haleine au moins 5 bonnes heures, pour le reste tout dépendra de votre engouement à faire les défis du Power-Disc et de la Toy Box.

Le temps de faire correctement le tour de tout ce que le jeu a à offrir, vous aurez largement dépassé les 30 heures de jeu.

Les possibilités sont infinies, les seules limites étant votre imagination et votre motivation.

Trophées

Il n’y a quasiment aucun trophée lié à l’aventure, tout va se jouer à 2 (et même 4), et dans la Toy Box. Autant dire que si ce n’est pas le mode qui vous plait le plus, le platine ne sera pas des plus passionnants.

Mais en s’organisant avec un ami, il y a sans doute moyen de faire la plupart des trophées en s’amusant.

Il n’y a rien de difficile en soit, mais réaliser 90 défis pourra demander du temps. Prévoyez également quelques heures d’affilée de disponibilité pour le mode exploration survie de « Fuis le Kyln ».

Trailer Officiel

Verdict

Entre et

Disney Infinity 2.0 propose un gameplay simple et efficace dans un univers qui fonctionne bien en ce moment, à savoir les Super Héros Marvel. Quel plaisir d’incarner des Avengers et de botter l’arrière-train des sbires de Loki… L’aventure plait bien, les musiques et les personnages nous entrainent, on avance dans l’histoire, on prend plaisir à faire évoluer les compétences de nos personnages, même si en approchant de la fin le soufflé retombe un peu, les missions étant assez répétitives.

Pour ceux qui se plairont à déballer tous les jouets de la Toy Box, ils auront de quoi s’occuper un moment, à condition d’aimer construire, bidouiller, jouer dans une chambre en foutoir (comprenez avec du contenu mélangé et en vrac de divers univers). Mais pour ceux qui se contentent de l’histoire, le plaisir de la découverte fini par passer, et le contenu de la Toy Box ne passionnera pas forcément. Heureusement, on peut trouver un regain d’intérêt en se focalisant sur les défis et les objectifs des trophées en jouant avec un ami, et d’autres packs aventure pourraient relancer l’engouement.

Comme pour d’autres licences reposant sur le principe du jouet-vidéo, l’intérêt d’un tel jeu réside aussi dans le fait de pouvoir collectionner et incarner plein de personnages, et en ça cette édition 2.0 avec ses personnages Marvel (plus d’autres personnage Disney) frappe fort.

Disney Infinity 2.0 est plaisant, mais il manque encore un petit quelque chose pour en faire un incontournable

Les :

  • de l’action musclée sauce Marvel
  • l’arbre de compétences
  • un contenu très riche pour qui aime créer
  • une prise en main assez rapide
  • plusieurs jeux dans un jeu
  • tout le contenu accessible sans achat autre que le pack de démarrage

Les :

  • pas de version booster pack à prix réduit sans le socle
  • la conduite des véhicules roulant catastrophique
  • des environnements un peu trop vides
  • un contenu très riche mais non exploitable à moins de passer des heures à créer ou trouver des créations intéressantes
  • des éléments de gameplay qui agacent notamment dans les modes des Power-discs
  • la longueur du fil du socle, bien trop court.

SUGGESTION

Laisser un commentaire