[Complétion] Platine n°119 : Robinson The Journey
Mon séjour sur Tyson III aura été périlleux, mais pas à cause des dinosaures. J’ai pu découvrir les aléas de certains jeux en réalité virtuelle et le fameux Motion Sickness. Mais au final j’en repars avec le platine de Robinson The Journey, mission accomplie.
Depuis la sortie du PlayStation VR et malgré le fait que j’ai eu la chance de le recevoir, je n’ai pas encore eu le temps de m’y mettre sérieusement. J’ai pu tester un peu des démos (j’espère que Resident Evil 7 sera fourni avec des couches) et partiellement World VR, mais pas encore de jeu complet. PlayStation France m’a proposé le test de Robinson The Journey, dont plusieurs amis m’avaient averti avoir eu la nausée en jouant. Comme j’entends cela pour la plupart des jeux PSVR et que je n’avais pas encore ressenti cela, je pensais que je ne serais pas concerné.
Bien installé dans mon canapé, bien qu’un peu fatigué, j’ai lancé le jeu, et dans les menus, j’ai configuré la rotation sur « fluide », pour avoir une expérience optimale (dans ma tête, « angulaire » casserait l’immersion).
Dès les premières secondes de jeu, l’écart entre ce que je voyais et ce que je ressentais me mettais mal à l’aise. On se déplace lentement sur le sol, donc on a une impression d’avoir un pas lourd bien ancré, mais la caméra, qui bouge avec la tête et le stick droit, peut aller vite. En plus de ça les graphismes scintillent un peu, si bien que j’ai très vite été malade. Je me suis forcé à jouer 15 minutes pour découvrir un minimum le jeu mais ce fût une véritable torture pour mes sens et mon estomac déjà bien retourné. J’ai arrêté en sueur (froide), avec une forte envie de vomir et mal au ventre. Au réveil le lendemain je n’étais guère mieux, et je me suis senti mal toute la journée qui a suivi. Autant vous dire que je n’étais pas pressé de rejouer, mais ne serait-ce que pour le test je me devais d’en découvrir plus sur le jeu. Et puis un jeu lancé est un jeu platiné, dans ma logique. J’ai survolé le début d’un guide sur PSN Profiles pour voir la durée estimée pour le platine : 5h, et pour m’assurer qu’aucun trophée n’était manquable. Je n’ai pas lu la liste pour ne rien me gâcher mais j’ai vite compris que je devrais scanner toutes les espèces animales que je croiserais.
Plusieurs jours plus tard, je me suis décidé à rejouer, en journée et plus en forme cette fois. J’ai également rebasculé la rotation sur angulaire sur les conseils de twittos que je remercie. La nausée est rapidement revenue, et ne s’est pas arrangée lorsque j’ai découvert pour la première fois l’escalade, car il faut bouger la tête pour modifier le placement des mains (comme le jeu n’est jouable qu’à la manette et non aux PSMove). J’ai forcé un peu et j’ai tenu cette fois 45 minutes avant de devoir à nouveau renoncer. Cela m’a permis de scanner de nouvelles espèces et de débloquer plusieurs objectifs de la seconde zone de jeu. Il n’y a pas de difficulté particulière du moment que l’on observe bien partout, certaines énigmes pour avancer ou débloquer des objets cachés sont même plutôt intéressantes.
Sur ma troisième session, je commençais à m’habituer au malaise, moins fort, et j’ai pu jouer 1h30. De quoi bien avancer, même si j’ai dû arrêter en étant bloqué à un endroit sans savoir quoi faire, ou plutôt en faisant ce que je pensais qu’il fallait faire, sans que ça fonctionne. Et dans ces moments-là le jeu peut agacer, car Higs, le robot qui vous accompagne, n’arrête pas de dire « Je peux t’aider », mais il ne fait rien pour vous aiguiller ou débloquer la situation.
Avant de lancer ma quatrième session, j’ai regardé sur internet une vidéo là où je bloquais, c’était juste une histoire de placement pas tout à fait comme attendu. Cette fois j’ai tenu 3h et j’ai pu terminer l’aventure. J’ai même commencé à compléter les objectifs de trophées restant, en faisant notamment des tours avec Laika le dinosaure qui nous accompagne. Il me manquait encore quelques actions annexes de ce genre, et trouver 1 espèce animale terrestre et quelques bracelets à scanner. La plupart des objectifs restant sont des trophées masqués, et des « ??? » dans le jeu. Histoire de ne pas y repasser des heures à me rendre malade, j’ai alors eu recours au guide de PSN Profiles (en anglais). J’ai fini les tours avec Laika et les différentes actions (réparer l’épouvantail etc). Avec le déplacements instantané depuis la carte une fois le jeu terminé, c’est très rapide. Puis je suis parti chercher l’animal à scanner et les 2 bracelets. Par chance la liste des espèces et des bracelets dans le menu du jeu sont dans le même ordre en français et en anglais, j’ai donc pu facilement trouver ce qu’il me manquait dans les listes du guide. Il s’agissait d’une tortue en forme de pierre recouverte de mousse, qui ne bouge que si on l’a regarde dans un certain angle. Autant dire que je ne me sentais pas honteux d’être passé à côté, j’avais trouvé tout le reste par moi-même. Elle couvait un des 3 bracelets, un autre m’avait en revanche échappé bêtement et le dernier nécessitait une manipulation un peu farfelue de la lévitation des objets.
Finalement, en un peu plus de 5h et avec de fortes nausées, j’ai pu décrocher le platine de Robinson The Journey :
Explorateur de légende : Obtenir tous les autres trophées de Robinson: The Journey. (11/12/2016)
Si tous les jeux « VR » provoquaient cette désagréable sensation, et à tout le monde, je ne me poserais pas de question. Mais dans le cas de Robinson The Journey, je m’interroge, et je suis persuadé que cela pourrait être arrangé ou au moins diminué en revoyant la physique, les déplacements et les graphismes. D’autant que le jeu était en démonstration notamment à la Gamescom cet été, Crytek a bien dû être informé de ce désagrément. J’ai du mal à croire que les testeurs internes n’aient jamais ressenti cela.
C’est d’autant plus dommage que le jeu en lui même est plutôt sympa, bien construit et intéressant. Un peu court en revanche (mais pour le coup ce n’est pas plus mal), mais il laisse entrevoir des possibilités de gameplay intéressantes, à condition que le reste suive, car des jeux VR qui rendent malade à ce point, ça n’est juste pas possible de proposer cela au grand public.