[Test] Yooka-Laylee and the Impossible Lair
Après un premier volet hommage aux jeux de plateforme en 3D, le duo Yooka-Laylee nous revient dans un second épisode et revenant encore plus aux origines de la plateforme avec cette fois un jeu en 2D. La magie va-t-elle encore opérer ?
Merci à Team 17 pour l’envoi d’un code du jeu pour la réalisation de ce test.
Crédits
- Plateforme : PS4 (support du test), PS4 Pro, Xbox, Switch, PC
- Date de sortie : 08/10/2019
- Développeur : Playtonic Games
- Editeur : Team17, Soldout-Software
- Type de jeu : Plateforme
- Nb de joueurs : 1
- Online : Non
- PEGI : 3
- Périphériques : aucun
Histoire & Mode de jeu
Le vilain, Capital D fait encore des siennes et s’est emparé du bouclier abeilles de la Reine des abeilles (rappelons au passage que Capital D est un Frelon). Nos deux compères Yooka et Laylee reprennent du service pour déjouer ces plans.
La grande particularité de Yooka-Laylee and the Impossible Lair est que l’on commence le jeu par le dernier niveau. Il est donc possible, si l’on est particulièrement doué, de le terminer sans avoir découvert le jeu à proprement parler. Facile ? De l’arnaque ? Détrompez-vous, cela s’avère être un challenge particulièrement difficile, d’autant que vous n’avez pas de protection et que le niveau est très long et rempli de pièges mortels.
Le but du jeu est donc de compléter les autres niveaux en quêtes de soldabeilles bouclier, afin de retenter le niveau en étant mieux préparés. A noter qu’un patch récent vient simplifier un peu la tâche avec un système de checkpoints sur le fameux dernier niveau.
Chaque niveau est accessible et jouable à loisir du moment qu’il est débloqué, à partir d’un niveau global. Il n’y a pas de niveau de difficulté à choisir, mais la difficulté est croissante et peu être modifiée par le biais de bonus/malus dont je vous parlerais dans le paragraphe suivant.
Commandes & Jouabilité
On oublie le premier épisode et on repart sur de nouvelles base, avec un jeu en 2D cette fois, exception faite du niveau principal qui lui est en vue du dessus. Il n’est pas là que pour faire le lien entre les niveaux, il y a beaucoup de choses à y découvrir : objets cachés, secrets, mécanismes pour ouvrir des chemins d’accès ou débloquer les versions alternées des niveaux.
A côté de cela, il y a 20 niveaux à débloquer et explorer, dans 2 versions. En effet, chaque niveau possède une version alternée, qui reprend la base de la version originale mais avec une modification majeure qui va changer complètement la façon d’aborder le niveau. Par exemple, un niveau en version alternée peut-être complètement immergé, gelé, sans dessus-dessous etc. Parfois ce seront des mécaniques de jeux qui changeront l’approche.
Si l’on peut penser à une faciliter de la part des développeurs de proposer seulement 20 niveaux en 2 versions, il n’en est rien. Je trouve l’idée vraiment sympa et intéressante, on prend encore plus de plaisir à refaire un niveau que l’on connait dans une version modifiée que si c’était un tout autre niveau. Les zones cachées, les pièges, changent et surprennent.
Au niveau des commandes, on est sur de la plateforme classique avec un personnage qui peut courir et sauter. Il peut vaincre des ennemis en sautant dessus mais ne doit pas se faire toucher autrement. Yooka le caméléon peut également se mettre en boule pour aller plus vite. Sauf qu’il est accompagné d’une partenaire ailée, Laylee, ce qui ajoute des mouvements : la possibilité de planer pour gagner en distance lors des sauts. Elle fait également office de seconde chance si vous êtes blessé. Si vous êtes touché et la laissez s’envoler, vous vous retrouvez seul et donc plus limité en mouvement, ce qui pourrait vous fermer les portes vers des passages secrets du jeu. Et des passages secrets, le jeu en regorge, et nous pousse à explorer dans tous les recoins les niveaux. Certaines fois il sera facile de revenir en arrière si l’on a manqué quelque chose, d’autres fois il faudra relancer le niveau.
Comme évoqué en préambule, il sera possible de modifier artificiellement la difficulté en s’équipant de « tonifiants », qui font office de malus ou bonus, ou parfois de simple modifications visuelles : mode noir et blanc, mode flou, inversé, pouvoir effectuer un double ou triple saut, que les ennemis soient plus résistants, avoir plus ou moins de checkpoints etc. Les malus vont augmenter la quantité de plumes que vous ramasserez, les bonus les réduire. Ce sont ces mêmes plumes qui servent à acheter de nouveaux tonifiants ou des astuces pour des secrets.
En fait, on retrouve tous les éléments et personnages du premier jeu, mais pas exploités forcément de la même façon. Les fameuses Pagies, le serpent arnaqueur, le chariot de mine, etc. L’identité de la licence est ainsi bien ancrée même si ce Yooka-Laylee and the Impossible Lair est totalement différent du premier épisode.
Le jeu réagi au doigt et à l’œil et les niveaux sont bien fichus. La difficulté est plutôt bien dosée et progressive, et la quête de tous les secrets et éléments du jeu est très motivante et intéressante. Le seul point noir au tableau selon moi était le niveau du boss. En effet, il est très long et très difficile, et nécessite beaucoup de concentration et de tentatives pour en venir à bout. Ce n’est pas un mal en soit, et ce n’est pas irréalisable, mais c’est vraiment un cran très au-dessus du reste du jeu. Et surtout, si vous ne finissez pas ce niveau, vous ne finissez pas vraiment le jeu. Résultat des courses, beaucoup de gens vont jouer et sans doute être frustrés de ne pas terminer le jeu.
Heureusement, une mise à jour toute récente vient ajouter des checkpoints dans le niveau (en option). Chaque checkpoint mémorise votre meilleure performance, c’est-à-dire qu’il mémorise le plus grand nombre d’abeilles bouclier vous aviez en le passant. Vous pourrez donc choisir de recommencer au point le plus proche de la fin, ou celui ou vous aviez le mieux réussi sans trop perdre de vie par exemple. Cette initiative ne rend pas le niveau plus facile, mais rend les tentatives moins frustrantes, et permet de se concentrer zone par zone sans devoir tout recommencer du début à chaque tentative.
Graphisme & Animation
Si le premier jeu n’était pas trop mal mais loin d’être sensationnel, ce Yooka-Laylee and The Impossible Lair est, 2D oblige, beaucoup plus joli. Les graphismes sont plus fins, plus soignés, c’est beaucoup plus agréable. Les environnement sont variés, bref c’est une réussite.
Le jeu souffre d’une très légère baisse de framerate lors des phases rapides, ce qui peut gêner l’accomplissement de passage périlleux, mais rien de vraiment dramatique.
Bande son et langue
S’il y a bien une « marque de fabrique » de la licence dont je me serais passé, ce sont les dialogues façons texte à valider toutes les deux lignes avec une touche, accompagnés de sons redondants en guise de voix. Je peux comprendre que le studio n’ait pas forcément de quoi se payer des doubleurs, mais dans ce cas autant ne pas mettre de son du tout. C’est très vite agaçant.
En revanche tout le jeu est traduit en français et je n’ai pas relevé de problème particulier.
Durée de vie
Compléter les 40 niveaux dans les meilleures conditions (avec les pièces cachées notamment) et trouver tous les secrets du niveau principal constitue déjà un bon paquet d’heures, largement de quoi rentabiliser l’investissement.
Terminer le niveau final, selon vos capacités, offre de nombreuses heures supplémentaires.
Trophées
Pour obtenir le platine, vous vous en doutez, il faudra compléter tous les niveaux, la zone principale et vaincre le boss final. Si vous avez l’habitude des jeux de plateforme et que vous aimez fouiner, vous pourrez vous en sortir à 90% non sans avoir à vous gratter sérieusement la tête parfois, mais avec un beau sentiment de satisfaction. Si vous avez moins l’habitude, vous pourrez toujours vous appuyer sur un guide pour les secrets, mais il faudra tout de même performer sur la plateforme pure.
Pour le Graal, vous n’aurez d’autre choix que de finir le dernier niveau, et pour cela vous ne pourrez compter que sur vous-même et votre ténacité. La mise à jour apportant le système de checkpoints devrait cependant vous simplifier la tâche, ou en tous cas réduire le nombre d’heures de tentatives.
Video
Verdict
Je suis à la base assez friand de jeux de plateforme, et malgré ses nombreux défauts j’avais plutôt bien aimé le premier volet. Ce que j’avais apprécié par-dessus tout, c’était le fait que tout ce que j’avais identifié comme étant des défauts avaient été corrigés au travers de patchs. Yooka-Laylee and The Impossible Lair propose cette fois une aventure en 2D, ce qui me convient encore mieux, avec un système de niveau en version normale et revisitée, et de très nombreux secrets à trouver.
Il y a encore 2 semaines de cela, j’aurais conclu mon test par le fait que si le jeu est une réussite, le fait de devoir terminer un niveau très très difficile priverait certainement un très grand nombre de joueurs de la fin du jeu. Encore une fois les développeurs semblent à l’écoute (et encore une fois ce que je vois comme des défauts doivent l’être par d’autres joueurs, puisque je n’ai jamais communiqué directement avec le studio), car un patch très récent vient apporter une solution pour rendre la fin moins inaccessible, sans pour autant détruire le principe et la difficulté intrinsèque du dernier niveau accessible dès le tout début du jeu.
Bref, je signe directe pour le prochain jeu de la licence !
Les :
- Retour à de la 2D
- Énormément de choses à trouver
- Des niveaux à découvrir en 2 versions
- Des mises à jour qui vont dans le sens des joueurs
Les :
- Quelques soucis de framerate
- Les 3/4 des tonifiants ne sont que des modifications visuelles
- Les fausses voix, agaçantes
J’aime beaucoup les jeux de plateforme. Je pense qu’ils sont faciles à prendre en main et il y a toujours de nouvelles missions. De plus, cela me rappelle quand je jouais sur la NES !