[Test] Unravel Two
Souvenez-vous de Yarny, ce petit bonhomme de laine qui peinait à avancer dans un monde hostile avec son fil à trainer dans Unravel. En voici un autre, ou plutôt deux autres, liés entre eux, pour une nouvelle aventure… Voici mon test d’Unravel 2.
Merci à Electronic Arts pour l’envoi d’un code du jeu pour la réalisation de ce test.
Crédits
- Plateforme : PS4 (support du test), PS4 Pro, Xbox One, PC
- Date de sortie : 09/06/2018
- Développeur : ColdWood Interactive
- Editeur : Electronic Arts
- Type de jeu : Plateforme
- Nb de joueurs : 1 ou 2
- Online : Non
- PEGI : 7
- Périphériques : PlayStation Vita ou autre support pour Remote Play.
Histoire & Mode de jeu
Yarny, c’était le nom d’un petit être de laine dont le fil était retenu à un point d’ancrage lors de sa première aventure Unravel. Ce sont à présents deux Yarny (du coup, ce n’est plus un prénom mais un nom de créature) qui vont vivre une aventure bien différente, cette fois attachés l’un à l’autre.
Comme dans le premier jeu, Unravel 2 propose de vivre des souvenirs d’êtres humains au travers de scènes que traversent nos deux compères, mais il s’agit cette fois d’une seule histoire, dont on ne comprend d’ailleurs pas bien l’issue. Elle met en avant des personnages à priori bons, représentés par la lumière, et des personnages plutôt méchants, représentés par l’ombre. Même si ça n’est pas l’intérêt principal du jeu, j’ai été un peu déçu par cette histoire, je préférais de loin l’aspect poétique du premier volet et ses souvenirs de famille.
Le jeu se compose de 7 chapitres dont un premier qui fait office de tutoriel, bien qu’assez long et complet, et de 20 niveaux bonus. Tous les niveaux sont rejouables et accessibles depuis une zone centrale, Le Phare, à partir du moment où vous avez complété les chapitres concernés.
Il n’y a pas de niveau de difficulté. Le jeu est jouable aussi bien seul qu’en coopération (locale).
Commandes & Jouabilité
Unravel 2 est comme le précédent un jeu de plateforme teinté de réflexion. La différence de gameplay vient du fait que l’on n’a plus à se soucier de la longueur de laine qui traine derrière nous, et à devoir chercher des points d’ancrage. Par contre, vous devez déplacer les personnages qui sont reliés entre eux, ce qui implique bien souvent de vous servir justement de ce lien pour résoudre des « énigmes » et franchir des passages. Énigme est sans doute un mot un peu fort, car la plupart du temps, cela consiste à laisser se balancer un des personnages pour atteindre une plateforme à distance, puis de faire se hisser l’autre pour rejoindre le premier. A de rares occasions, il faudra cogiter un peu plus et se servir d’objets à pousser/tirer, ou utiliser un des Yarny comme leurre pendant que l’autre passe en évitant un ennemi. Pour le reste, on retrouvera le fait de tirer la laine entre 2 points pour rebondir dessus ou y pousser des objets pour les emmener plus loin.
Lorsqu’il n’est pas nécessaire d’utiliser les deux personnages, il est possible de les « fusionner » en un seul. C’est même recommandé pour mieux franchir les passages qui ne nécessitent pas d’avoir les deux, même si vous jouez à deux joueurs. En effet, faire avancer les deux Yarny ensemble partout peut être handicapant en temps et en visibilité. Les commandes sont très simples et très rapides pour passer de l’un à l’autre des Yarny, les fusionner ou les dissocier.
Concernant les niveaux bonus, on peut plus facilement parler d’énigmes et il faudra parfois bien réfléchir sur la manière de procéder. Mais, comme pour les chapitres de l’histoire, à aucun moment il n’y a besoin de bouger simultanément les deux Yarny. Certains diront tant mieux, le jeu est ainsi parfaitement jouable en solo. Personnellement, je trouve cela dommage pour un jeu qui mettait en avant lors de sa promotion le fait de pouvoir jouer à deux.
Et pour ceux qui voudront pousser le jeu plus loin en visant les contre-la-montre et le fait de réaliser les niveaux sans mourir, ne pensez pas le faire à deux. Déjà, le jeu n’est pas prévu pour être joué en coopération en ligne. Il y a toujours possibilité de passer par la fonction partage de jeu (sur PS4), mais c’est limité à 1 heure (ça peut donc couper en plein milieu d’un niveau), vous aurez peut-être de la latence (faible, mais tout de même gênante quand on tente un speedrun), et surtout les trophées ne se débloqueront que pour le joueur hôte de la partie. Sans compter qu’encore une fois, la plupart du temps il est préférable que les Yarny soient fusionnés, et de ne les séparer que pour les phases où cela est nécessaire.
A l’instar des boutons dans Unravel, il y a des collectibles sous forme de petites lumières à récupérer dans chaque niveau, sans que cela ait une réelle incidence sur le reste.
Petit détail fort sympathique, il est possible de personnaliser vos deux Yarny : couleur, forme des pointes, des yeux, du corps.
Graphisme & Animation
Visuellement, Unravel 2 est au moins aussi magnifique que le premier. Les décors sont ultra réalistes, les environnements variés et la physique des objets et des Yarny très crédible. La proportion des Yarny par rapport à certains éléments n’est pas toujours très juste (un hérisson plus petit qu’une canette de soda), mais rien de bien méchant.
Bande son et langue
Les musiques sonnent toujours un peu le folklore suédois (pays des développeurs), mais comme pour l’histoire, on perd je trouve l’aspect poétique qui m’avait tant séduit sur le premier opus. Ici là musique, tout comme le thème, est plus sombre, plus rapide. On sent que le jeu est plus orienté sur le speedrun que la découverte du monde qui entoure les Yarny.
Cela reste malgré tout plutôt agréable à l’oreille.
Durée de vie
Comptez environ 30 minutes par chapitre lorsque vous les découvrirez pour la première fois, soit 3-4 heures de jeu, peut-être moins. La rejouabilité, si vous visez les collectibles, le fait de ne pas mourir et les contre-la-montre est plutôt bonne, d’autant que vous avez à côté de cela 20 niveaux bonus, dont certains vous donneront du fil à retordre. Pourtant, une fois qu’on connait la solution, la plupart se terminent en moins d’une minute.
Trophées
Accrochez-vous pour le platine. Déjà, oubliez l’idée de le faire à deux pour tout, ça n’est ni pratique (mode partage de jeu, trophées pour l’hôte seulement) ni rentable, sauf peut-être pour les niveaux bonus. En plus de cela, sachez que les objectifs sont assez difficiles. Je ne parle pas des collectibles (pas demandés), ni des actions spécifiques. En regardant leur description ou sur le net, on trouve des vidéos, ça reste assez simple à réaliser en rejouant les chapitres correspondants.
Terminer les niveaux sans mourir, c’est déjà un peu plus coton, mais si vous aviez réussi dans le premier Unravel, ça reste faisable. Sauf qu’il n’est pas vraiment utile de s’acharner sur ça, puisque pour réussir les contre-la-montre, vous n’aurez quasiment pas le droit à l’erreur et vous devrez donc réussir sans mourir. Les temps requis pour obtenir l’or sont vraiment très exigeants, il vous faudra de la patience, du calme, de la dextérité et certainement un peu de chance.
Le pire de tout (en termes d’objectif, le temps requis lui, reste abordable – parait-il -) étant de devoir jouer les 20 niveaux bonus en une session, en moins de 45 minutes. Les 45minutes courent du moment où vous commencez un niveau bonus, jusqu’à ce que vous terminiez le dernier. Le temps ne s’arrête pas entre chaque niveau dans le phare, ni même si vous mettez le jeu en pause.
Video
Verdict
Unravel 2 a le mérite de proposer quelque chose de différent du premier épisode plutôt que de se contenter d’être une simple suite. Sur le papier, on nous propose une aventure à faire à deux joueurs, avec des énigmes qui reposent sur le lien qui relie les deux Yarny. Pour ma part, je m’imaginais déjà m’amuser avec Ashesheart comme nous avions pu le faire sur l’excellent Shiftlings, qui avait déjà abordé le concept des deux personnages reliés par une corde. Malheureusement, Unravel 2 est en réalité un jeu pour un seul joueur, dont l’option deux joueurs n’est pas du tout optimisée voire non recommandée, et plus orienté sur la rapidité d’exécution que sur les énigmes.
Autre déception qui ne concernera cependant pas tout le monde, les objectifs de trophées sont bien trop exigeants, limite réservés à l’élite, et dont la plupart des joueurs se désintéresseront rapidement.
L’univers reste malgré tout très séduisant et les chapitres plaisant à découvrir. Unravel 2 est un bon jeu, c’est juste qu’il m’a déçu sur plusieurs points que j’imaginais autrement, ce qui est en partie ma faute.
Les :
- Un personnage attachant dans un joli monde
- Un gameplay qui se renouvelle (un peu)
- La personnalisation des Yarny
Les :
- Pas de coopération en ligne
- Des temps de chronos trop exigeants
- Aucun passage/niveau ne nécessite d’être 2 joueurs
SUGGESTION
Le premier est nettement mieux que ce deuxième opus;
On ne retrouve pas l’émotion, la magie, l’intérêt de l’histoire. D’ailleurs il n’y a pas vraiment d’histoire.
On reste sur sa faim, et même si le jeu vaut son prix, pour ceux qui ne connaissent pas l’univers d’unravel, commencez par le premier, qui est un jeu unique, merveilleux, émouvant.