[Test] Unravel
Unravel a séduit bon nombre de joueurs dès son annonce, par son univers original et poétique, et son personnage attachant bien mis en avant dans une campagne promotionnelle séduisante. Il est annoncé depuis lors comme un jeu coup de cœur, mais qu’en est-il vraiment maintenant qu’il est sortit ? Voici mon test.
Crédits
- Plateforme : PS4 (support du test), Xbox One, PC
- Date de sortie : 09/02/2016
- Développeur : Coldwood Interactive
- Editeur : Electronic Arts
- Type de jeu : Plateforme
- Nb de joueurs : 1
- Online : Non
- PEGI : 7
- Périphériques : PSVita en remote play
Histoire & Mode de jeu
Unravel, c’est l’histoire une créature, Yarny, faite de laine et de la magie des souvenirs tels que nous en avons tous. Ce passé enfoui et presque oublié a donné vie à ce petit personnage, qui part à l’aventure pour faire revivre ces évènements. C’est en tous cas l’interprétation que j’ai fais lors de ma partie, et vous aurez peut-être la même, ou bien une autre, étant donné que le jeu laisse libre cours à l’imaginaire avec une absence totale de dialogue et très peu de texte. Mais après tout, quelles histoires sont plus belles que celles que l’on s’imagine ?
Unravel est un jeu de plateforme sans niveau de difficulté à choisir, vous pouvez simplement lancer une nouvelle partie ou continuer celle en cours. Vous pouvez rejouer chacun des 11 niveaux à loisir en vous baladant dans une maison qui sert de sélection de chapitre.
Commandes & Jouabilité
Unravel est un jeu de plateforme en 2,5D (2D dans un environnement en 3D) aux commandes assez sommaires, mais bigrement efficaces. Yarny peut marcher, sauter, se hisser, et utiliser un bout du fil de laine qui le compose comme un lasso pour se balancer depuis un point d’accroche ou pour grimper ou descendre en rappel. Il peut même tendre se fil entre 2 points d’accroche pour faire un trampoline ou un passage pour pousser ou tirer des objets.
Seule contrainte pour ce petit Yarny, la base du fil est accrochée et il se défait au fur et à mesure qu’il avance. Il doit donc trouver des recharge de laine pour se reconstituer et continuer d’avancer. Dans ces conditions, il faut parfois revenir en arrière et décrocher des nœuds pour gagner quelques cm de fil et atteindre ce précieux checkpoint. Yarny est un petit être fragile, il n’aime pas trop l’eau ni tomber de trop haut.
Les commandes répondent au doigt et à l’œil, et jouent beaucoup sur une physique des objets et des environnements d’un réalisme époustouflant : vent, pluie, eau, inertie et poids des choses, tout est plus vrai que nature.
Tout ces éléments constituent une succession d’énigmes à résoudre pour progresser, et la difficulté est d’ailleurs assez inégale. Rien n’est vraiment compliqué ou insurmontable, à partir du moment où l’on a la bonne idée ou que l’on comprend bien la situation. Je pense d’ailleurs que les développeurs n’ont jamais vraiment été bloqués puisqu’ils ont pensé le jeu, mais en tant que joueur, il peut arriver que l’on bloque sur un obstacle car on ne raisonne pas correctement, et en l’absence totale d’indication ou d’indice, il est alors possible de vraiment se retrouver coincé, au point que le joueur occasionnel qui n’a pas trop l’habitude de se prendre la tête pourrait ne jamais finir le jeu. Cette information est à prendre au conditionnel, mais pour avoir discuté de certains passages avec des amis, il y a vraiment des obstacles sur lesquels certains d’entre nous on tout de suite pensé à la bonne solution, tandis que d’autres bloquaient car ils ne pensaient pas à certaines possibilités de gameplay. Ceci étant, un système d’indice aurait sans doute rendu le jeu trop facile.
Pour pimenter un peu le jeu, il y a 5 « secrets » (des boutons) cachés dans chacun des 11 niveaux du jeu, et il faudra bien souvent résoudre des énigmes ou chercher en dehors du sentier principal pour les trouver.
Petite ombre au tableau, il peut arriver, si vous n’accrochez pas le fil à un endroit ou que vous ne déplacez pas un objet comme c’est normalement prévu, que vous vous retrouviez complètement bloqué, sans pouvoir avancer ni revenir en arrière. Vous avez la possibilité de revenir au checkpoint précédent (maintenir la croix directionnel vers le bas) mais ça reste frustrant de n’avoir d’autre choix que de se faire mourir.
Graphisme & Animation
En un mot, Unravel est magnifique. Les graphismes sont criant de vérité, avec un rendu des textures, quelles qu’elles soient, absolument somptueux. Eau, végétation, métal, faune, bois, plastique, tout tout tout est beau. Les environnements sont très fournis, et même si certaines animations sont précalculées, l’immersion et le réalisme sont omniprésents.
Inspiré de la Scandinavie où est basé le studio de développement Coldwood Interactive, Unravel propose au travers des 11 niveaux des décors variés, aussi bien extérieurs qu’intérieurs, agréables qu’inquiétants.
J’ai connu les jeux vidéo sous toutes ses formes, en commençant par Pong et à une époque où un rectangle représentait sans mal une voiture, ou bien un triangle un vaisseau spatial (ou un tortue, c’est selon). Cela n’empêchait en rien de s’amuser et je suis le premier à dire que ce ne sont pas de jolis graphismes qui font un bon jeu. Je continue de le penser, mais bon sang qu’est-ce que ça fait du bien de jouer à un jeu avec un univers aussi beau, aussi bien fait et aussi poétique. Certainement que si Unravel était sortit il y a quelques années, avec des graphismes plus modestes, nous y aurions vu un bon jeu certes, mais la magie n’aurait pas été aussi forte.
Les animations de Yarny qui se décompose au fur et à mesure qu’il avance, ses attitudes, bien que dépourvu de bouche et de parole, parviennent à nous procurer des émotions et à nous faire vivre son histoire de vraiment belle manière.
En préparant ce test, j’avais envie de vous montrer des tonnes d’images, mais le mieux est que vous les découvriez par vous-même.
Bande son
La musique est, comme les paysages, inspirée de la Scandinavie. De la viole qui sait nous faire ressentir de la tristesse, de la douceur, de la peur et du stress, avec une musique folklorique qui s’adapte à la situation et à l’endroit où vous vous trouvez.
L’avantage, c’est que le rythme et la mélodie sont toujours en lien avec ce que vous faites. L’inconvénient, c’est que si vous bloquez à un endroit ou que vous recommencez un passage plusieurs fois, cette musique pourtant agréable à la base pourra devenir répétitive et agaçante.
Si chaque nouvelle mélodie est une chouette découverte, plus vous avancerez dans le jeu et plus vous aurez l’impression de finalement entendre un peu toujours la même chose. Rien de bien méchant ceci dit, mais la magie ne dure qu’un temps.
Remote Play (PSVita)
Le gameplay n’est pas très exigeant en terme de touches, et elles sont toutes présentes sur la PSVita. Jouer à Unravel en remote play est donc tout à fait faisable, même si vous êtes dans la phase à essayer de terminer les niveaux sans mourir.
Durée de vie
Le joueur qui trace sa route sans chercher à ramasser les secrets et sans vraiment chercher à aller dans tous les recoins du jeu pourra le terminer probablement en 5-6 heures. Mais qui joue comme ça à Unravel ? Peut-être vous, je ne sais pas, en tous cas moi, un jeu comme Unravel, j’ai envie d’explorer, d’admirer, de fouiller, de trouver les secrets et de réaliser les objectifs qui me sont proposés. La rejouabilité pour les trophées pourra facilement doubler le temps initial.
Trophées
Un beau jeu avec une belle liste de trophées intelligente, que rêver de mieux ? Les trophées de Unravel sont directement liés au gameplay et à ce que le jeu propose de découvrir. Des trophées pour terminer les niveaux, autant pour accomplir une action spécifique dans chacun d’eux, un trophée pour avoir trouvé tous les secrets, et un autre pour avoir terminé tous les niveaux sans mourir (pas nécessairement à la suite).
Depuis la sélection des niveaux, vous pouvez facilement voir les collectibles qu’il vous manque, et si vous avez terminé ou non le niveau sans mourir. La tâche n’est pas évidente car certains niveaux sont longs et complexes, mais c’est tout à fait réalisable si vous vous en donnez les moyens.
A l’issue de tout cela, un bien joli platine vous attend. Je prépare actuellement un guide pour vous y aider.
Trailer Officiel
Verdict
N’ayons pas peur de le dire, Unravel est un excellent jeu. Pas parfait, on trouvera toujours des choses à redire, mais dans l’ensemble, il nous plonge dans un univers poétique, d’une grande beauté, avec un gameplay somme toute assez simple mais très efficace et surtout des idées d’énigmes originales. Unravel fait voyager, réfléchir, demande de l’adresse, et propose des objectifs de trophées motivants et intelligents. On l’avait pressenti, c’est désormais avéré, Unravel est une belle pépite et il serait dommage de passer à côté.
Les :
- Des graphismes époustouflants
- Un personnage attachant
- Des mécaniques de jeu très bien mises en scène
- L’ambiance générale, le côté poétique et mélancolique
- Une belle liste de trophées pour un beau platine
Les :
- Une absence totale d’assistance si vous bloquez
- Une musique sublime au départ mais qui peu agaçant sur la durée
- On peut se retrouver coincé à certains endroit