[Test] Life Is Strange: Before The Storm
Peut-être que vous, comme moi, comme d’autres, ont été marqués par l’aventure de Life Is Strange, que j’avais trouvé poignante. Mon camarade MathMcFly avait littéralement adoré, c’est donc tout naturellement que je lui ai laissé la possibilité de tester pour vous la préquelle Before The Storm. Les 3 épisodes sont disponibles, le jeu est en vente en version physique dans une jolie édition collector, voici l’avis de MathMcFly.
Merci à Square Enix pour l’envoi d’un code du jeu pour la réalisation de ce test.
Crédits
- Plateforme : PS4 (support du test), PS4 Pro, PC, Xbox One
- Date de sortie : 31/08/2017
- Développeur : Deck Nine Games
- Editeur : Square Enix
- Type de jeu : aventure
- Nb de joueurs : 1
- Online : Non
- PEGI : 16
- Périphériques : PlayStation VR obligatoire, Aim Controller ou 2 x PS Move optionnels.
Before The Storm
Hormis les grands classiques qui me sont chers ( GTA et Fallout !), s’il y a un jeu qui m’aura marqué sur PS4, ce sera bien Life Is Strange. Pour l’avoir fait petit à petit, au fur et à mesure que paraissaient en ligne les 5 épisodes, et l’avoir racheté quand sa version physique est sortie, cette fois-ci, malgré mon impatience, je me suis forcé à attendre que Before The Storm soit complet pour le faire, voire attendre sa sortie en magasin.
Before The Storm se déroule donc 3 ans avant les évènements de Life Is Strange. On y interprète Chloe Price, la meilleure amie de Max Caufield, en pleine crise d’adolescence. Et pour cause, après avoir perdu son père dans un accident de voiture, épreuve qu’elle a du surmonter deux ans plus tôt sans sa copine, partie vivre à Seattle, elle doit maintenant « subir » le nouveau compagnon de sa mère.
Heureusement, loin d’être sans ressources, et malgré un parcours scolaire chaotique, elle va se trouver une nouvelle amie, avec laquelle elle va affronter les différents périls de l’adolescence.
Pour s’en débarrasser avant d’aborder l’essentiel, voyons un peu l’aspect technique du jeu. On lui a pas mal reproché d’être moins joli que Life Is Strange, à cause notamment du moteur graphique choisi par Deck Nine Games (la nouvelle équipe en charge du développement), à savoir Unity (au lieu de Unreal Engine 3). Pour ma part, je n’ai pas été gêné par les décors, qui m’ont paru suffisamment vivants.
Certains ne souffrent d’ailleurs pas de la comparaison avec le précédent opus ; je pense en particulier à la chambre de Chloe, très sympa à explorer, à la décharge ou la scierie, surprenantes l’une comme l’autre.
C’est vrai que par contre, les personnages sont un poil moins réussis ; en particulier Chloe, dont le visage a parfois un rendu artificiel, j’ai trouvé. Couplé à un jeu d’acteur parfois pauvre pour les protagonistes secondaires, et une animation pas toujours à la hauteur, les personnages sont un peu moins attachants dans l’ensemble que dans Life Is Strange. C’est donc plus au niveau esthétique que ça pèche en comparaison.
Pour autant, j’ai trouvé la mise en scène plutôt réussie, avec d’ailleurs des plans très beaux, mémorables même pour certains. Je pense à ceux dans le train de marchandises, ou à celui de la balade nocturne de Chloe et Rachel ; et un certain nombre d’autre donc je vous laisse la surprise. Et d’ailleurs les plans de nuit sont très chouettes, avec une lumière très réussie.
Bref, rien de particulièrement gênant à mon goût, pour un jeu, une aventure interactive plutôt, qui ne mise pas sur des graphismes ultra réalistes pour toucher le joueur, le spectateur j’oserais dire, mais plutôt sur une atmosphère, et des situations mises en scène de manière assez réussie. Pour dire, un jeu qui est pour moi une référence, c’est Maniac Mansion, que je prends toujours plaisir à refaire malgré des graphismes… d’un autre âge (l’Age d’or ?!).
La forme est donc plus que correcte, et à vouloir toujours tout comparer, on en arrive à passer à côté de l’essentiel. Et là, l’essentiel, c’est l’âme de cette franchise, l’histoire en elle même.
De manière générale, je l’ai trouvée moins poignante que Life Is Strange, c’est vrai. Et ce malgré des choix parfois plus durs à faire. Pourtant, j’ai éprouvé beaucoup de plaisir à diriger Chloe, dans sa vie mouvementée, en pleine adolescence, faite de doutes, de désillusions, de petits et gros malheurs, mais aussi de découvertes, d’apprentissage, d’amitiés nouvelles.
Un chapitre finalement assez différent du précédent, mais tout aussi intéressant. Après tout, on découvre comment Chloe, qui a une part plus qu’importante dans les évènements de Life Is Strange, en est arrivé là, avec son look rebelle et ses cheveux bleus !
Concernant les épisodes, j’ai beaucoup aimé le premier, intitulé « Eveille-toi ». Les décors sont variés et les scènes sont vraiment chouettes ; avec une mention particulière à la partie de JdR (!) mais surtout à celle du train.
La clôture de l’épisode, elle aussi, m’a vraiment plu, tournée à la façon série TV, où l’on voit les différents protagonistes faire face à l’évènement important de celui-ci. Une petite touche de Twin Peaks, mise en musique par une bande son tout à fait appropriée. Bref, une très bonne première partie.
Les liens créés entre Chloe et Rachel vont se renforcer au cours de l’épisode suivant, avec, en point d’orgue, deux très belle scènes. Celle, magnifique, de la pièce de théâtre, qui fait l’unanimité chez les joueurs, suivie d’une jolie scène entre les deux jeunes filles, dans l’intimité de la nuit et de leurs sentiments naissants. Avec toujours une musique sobre, qui vient sublimer les plans très réussis.
Je vous laisse la surprise du finish de l’épisode, un poil moins marquant que celui du premier, mais qui introduit la troisième et dernière partie.
Cette dernière a été un peu critiquée, au motif qu’elle se focalisait beaucoup sur le secret de famille de Rachel, et moins sur Chloe et ses propres problèmes de famille. Ça ne m’a pas troublé outre mesure ; après tout, ça fait partie de ce qui l’amène à devenir celle que retrouve Max trois ans plus tard !
En revanche, j’ai trouvé l’épisode un peu moins dense que les précédents ; moins d’évènements, moins de grosses scènes, un peu moins interactif aussi peut-être.
Malgré tout, on a droit à quelques beaux moments, notamment pendant la scène sous les étoiles (vous verrez 😉 ), avec toujours cette bande son qui sait se faire discrète dans ces instants là.
Au final, j’ai vraiment aimé Before The Storm, même s’il m’a paru plus court que Life Is Strange, et moins bouleversant (pensez au retour dans le passé de Max, à l’époque où William était vivant, ou aux révélations sur la disparition de qui vous savez 😉 ).
Je ne vais pas ressasser les petits défauts techniques, mais plutôt me réjouir d’avoir fait plus ample connaissance d’une Chloe qui sera l’un des fils conducteurs de Life Is Strange, et notamment l’objet du choix final ! Et ce d’une manière peut-être un peu plus légère et confortable que dans le précédent, malgré les difficultés de l’adolescence, et des choix qu’elle impose ; bon courage pour le dernier à faire d’ailleurs …!
Je voudrais, pour finir, approuver les choix faits par Deck Nine Games. Dans un premier temps de ne pas avoir tenté de copier Life Is Strange, qui aura été une vraie surprise, marquante et une belle réussite.
Plutôt que d’en faire une mauvaise copie, ils ont su faire une jolie préquelle, touchante par de nombreux aspects, et portée par une bande son que, contrairement à certains, j’ai trouvé au même niveau que la précédente.
Par ailleurs, s’il est vrai que 3 épisodes, ça fait un peu court par rapport aux 5 de Life Is Strange, c’est comme pour les séries TV qui s’éternisent. Il fallait 3 épisodes pour raconter cette histoire, je leur suis reconnaissant de ne pas avoir fait trainer en longueur juste pour en faire plus !
Et puis pour compenser, on a droit à un sympathique petit épisode bonus, qui nous raconte la jeunesse et l’amitié qui lie Chloe et Max, et qui fait une jolie transition avec Life Is Strange.