[Test] God Of War III Remastered
Kratos revient pour la troisième fois une seconde fois avec cette version Remastered du titre God Of War III qui a fait les beaux jours de la PlayStation 3. Voici mon test.
Merci à PlayStation France pour l’envoi du jeu pour test.
Crédits
- Plateforme : PS4 (support du test)
- Date de sortie : 15/07/2015
- Développeur : Santa Monica Studio
- Editeur : Sony
- Type de jeu : Beat’em all
- Nb de joueurs : 1
- Online : Non
- PEGI : 18
- Périphériques : PSVita en remote play
Histoire, Menus & Modes de jeu
L’histoire reprend exactement là où s’est arrêté God Of War II, alors que Kratos (devenu dieu de la guere après avoir vaincu Arès) monte en direction du Mont Olympe, aidé par les Titans et plus particulièrement Gaia, afin de tuer Zeus et ainsi assouvir sa vengeance. Ce dernier les attend de pied ferme, assisté d’autres dieux : Hadès, Hélios, Poséidon, Hermès… et ils comptent bien stopper Kratos dans sa guerre frénétique contre son père.
L’histoire suit donc la voie tracée depuis le premier épisode, on retrouve un Kratos vraiment énervé qui souhaite en finir de toute ces querelles et trahisons, et qui veut venger une bonne fois pour toute les peines qu’il a subit, notamment la mort de sa femme et son enfant, tuées de ses propres mains.
Encore une fois de nombreux dieux (ou demi-dieux) vont subir le courroux du fantôme de Sparte, pour notre plus grand plaisir.
L’intrigue est plutôt bonne, et la conclusion magistrale, mettant un terme (ou pas) à cette trilogie.
Vous avez la possibilité de lancer le jeu dans 3 difficultés différentes : facile, normal, difficile. Une quatrième, encore plus difficile, se débloque après avoir terminé en difficile (Titan). Le menu d’accueil propose également de consulter des bonus et galeries et, si vous avez terminé le jeu, de réaliser 2 séries de défis en arène. Si vous avez récupéré au cours de votre partie des objets des dieux que vous avez vaincu, vous pouvez consulter leurs bonus (gain de santé, de magie etc.) dans ce même menu et les activer pour votre prochaine partie (Attention, cela bloque l’obtention des trophées).
Commandes & Jouabilité
Le gameplay est travaillé et complexe. Kratos poursuit sa quête dans la continuité de God Of War II, cela implique de débuter avec bon nombre de pouvoirs et capacités. Après quelques guerriers squelettes, tout juste le temps de se familiariser avec les rudiments du combat, c’est contre un boss très imposant qu’il faut faire face. Pas le choix, il faut rapidement apprendre à esquiver les attaques avec des roulades, et enchainer des combos pour faire le maximum de dégâts possible. Une touche pour les coups « faibles », une autre pour les coups puissants, c’est ensuite la combinaison de ces touches dans un certain ordre, et accompagnées d’autres touches que l’on pourra réaliser des attaques très variées.
On devra également rapidement apprendre à double-sauter et planer grâce aux ailes d’Icare, et contrer les attaques. C’est un élément clé du gameplay, surtout si vous jouez en difficile ou très difficile. Non seulement cela permet de bloquer une bonne partie des attaques, mais surtout, si vous bloquez avec le bon timing au moment de vous faire toucher, vous pouvez renvoyer l’attaque contre l’adversaire. Cela demande de bien observer le pattern des ennemis, mais c’est redoutable. Si vous maitrisez les esquives et les parade-ripostes, vous pourrez vraiment dominer les combats et prendre un plaisir énorme à vous sortir d’affrontement épiques, aussi bien contre des hordes d’ennemis que contre des boss plus imposants les uns que les autres. Le finish d’un combat se fait généralement par un QTE, avec l’appui de touches comme indiquées à l’écran, ou une direction du joystick à donner (1/2 cercle ou tour complet).
Très souvent les ennemis de première catégorie peuvent être éliminés d’un simple appui de la touche rond, ou de cette touche rond pour les saisir puis d’une touche pour les achever. Trop simple du coup? Non, car ils sont souvent en nombre et accompagnés d’ennemis plus difficiles à battre. Mais cela permet de ne pas trop s’éterniser sur certains combats.
Peu après ces premiers évènements musclés, vous perdrez une partie de votre vie, magie et endurance histoire de poursuivre le jeu plus modestement. Il faut alors trouver des coffres cachés pour récupérer une partie de ces jauges, et apprendre à utiliser les nouvelles armes et compétences au fur et à mesure que vous les acquièrerez. D’autres coffres, généralement plus visibles, vous donneront des orbes de vie, de magie ou de sang, à utiliser pour améliorer votre équipement. La recherche de ces coffres passe souvent par des phases de plateformes et d’observation pour trouver des passages secrets.
En terme de level design, God Of War III est à ce jour encore une merveille. Aussi bien dans la progression des armes et pouvoirs, qui permettent petit à petit d’accéder à des zones jusqu’à lors inaccessibles, que dans le chemin à parcourir et les imbrications de zones et de niveaux que cela implique. Bien souvent, pour ouvrir un passage dans un jeu de ce type, on doit trouver une clé, ou un objet, parfois en 3 morceaux. On ouvre, et l’on a une autre « porte » et à nouveau un objectif pour ouvrir le passage. Ici, c’est beaucoup plus complexe, et l’on pourra ainsi revenir à la fin du jeu quasiment vers les zones du début, sans pour autant se perdre ou avoir le sentiment de refaire les choses. Tout est très bien ficelé et le jeu alterne à un bon rythme les combats et l’exploration. On pourrait cependant regretter un manque de complexité des énigmes, qui étaient plus travaillées dans les deux premiers épisodes, mais il faudra parfois tout de même réfléchir un peu pour les résoudre.
Bien souvent, vaincre un dieu permet de gagner l’une de ses capacités. Battre Hélios par exemple permettra d’avoir de la lumière, pour aveugler les ennemis ou éclairer des zones sombres. Battre Hermès et récupérer ses bottes permettra, grâce à la vitesse accrue, de grimper plus haut ou plus loin.
Les nouvelles armes sont également de la parties, et si 2 d’entre elles ressemblent sensiblement aux lames de Kratos (améliorées ici par Athena), leur utilisation donne lieu à des combos assez différents. La 4ième arme est en revanche bien différente et plus adaptée aux combats rapprochés. Lorsque Kratos est très énervé, et qu’une jauge de rage est remplie, il peut alors entrer en furie quelques instants et frapper violemment sans craindre de prendre des coups.
God Of War III est un je d’action exigent mais malgré tout accessible. Il n’est pas indispensable de maitriser tous les combos et réaliser des perfects pour vous en sortir, mais malgré tout n’espérez pas aller à la fin du jeu en matraquant la touche de frappe sans jamais chercher à esquiver et contrer, et donc à étudier le comportement des ennemis. L’exercice reste accessible aux joueurs non spécialisé dans le domaine, et la réussite n’en est que plus gratifiante.
La version Remastered de ce God Of War III propose un mode photo, accessibles directement depuis le jeu en appuyant sur la partie supérieure gauche de la touche tactile de la dualshock 4 (le menu pause se trouve sur la partie supérieure droite). L’emplacement n’est pas idéal, et il arrivera fréquemment de basculer en mode photo en plein combat alors que l’on réalisait un QTE impliquant la rotation du stick gauche. Il est heureusement possible de désactiver ce mode depuis le menu pause. Ce mode photo permet d’ajuster le cadrage, le zoom, le focus, d’appliquer des filtres, des cadres etc, puis de masquer l’interface pour prendre un screenshot avec la touche Share. Malheureusement il n’est pas possible de tourner autour du sujet, ce qui limite fortement les opportunités de réaliser de très bon clichés.
Graphisme & Animation
God Of War III est un jeu initialement développé pour la PlayStation 3. A son époque, il était tout simplement sublime. God Of War III Remastered est une version dont les graphismes et l’animation ont été améliorés, pour passer à une résolution de 1080p et 60 images par seconde. Cela se traduit par des textures plus fines et une animation plus fluide. Cela ne rend pas le jeu aussi impressionnant qu’un beau jeu PS4 actuel, et la différence ne saute pas au yeux de prime abord si vous restez sur vos souvenirs du jeu sur PS3 sans l’avoir revu tourner depuis. On se rend déjà un peu plus compte de la différence sur les cinématiques, qui elles n’ont pas été retravaillées. On voit également que les gros éléments comme les boss sont bien modélisés, mais c’est moins flagrant sur les sbires comme les squelettes. Les animations des armes sont toujours aussi dynamiques et colorées.
Des textures plus fines ne signifient pas plus de polygones, certains éléments restent assez carrés, tout comme le 60fps se traduit parfois par des images intermédiaires pas toujours très nettes
Disons que cette remasterisation le rend tout à fait correct pour être édité sur PS4, mais que ce ne sera pas la motivation première de l’achat. Pris pour ce qu’il est, il est agréable bien qu’un peu terne, les finish, gores et sanglants à souhait, sont toujours aussi impressionnants.
Bande son
La bande son est à la hauteur du titre, divine et épique. La musique avec les chœurs collent parfaitement aux situations et tiennent tout le temps en haleine. La B.O. est digne d’un péplum. Les doublages français sont de bonne facture, même si le fait que Kratos hurle un peu pour compenser le manque de grave dans sa voix fait parfois sourire. On sent bien ceci dit qu’il est très énervé.
Les sons des menus et dans le jeu reprennent ce que l’on connait de la licence, sans dépaysement donc. Au casque, l’amélioration d’une arme retentit très fortement et ne manquera pas de vous exploser les oreilles.
Remote Play
Les touches L2 et R2 sont mappées sur le pavé tactile arrière de la PlayStation Vita. Compte-tenu du gameplay qui sollicite souvent ces touches pour certains pouvoirs, ce n’est pas toujours évident, et le stick de la PS Vita est moins précis que celui de la dualshock 4, mais ça reste envisageable de jouer un peu en Remote Play.
Durée de vie
Selon que vous connaissez déjà le jeu dans sa version PlayStation 3 et la difficulté choisie, comptez entre 10 et 20 heures de jeu. Les défis proposés ensuite sont moins ardus (en tous cas les défis de l’Olympe) que dans les épisodes précédents, et seront vite expédiés.
Trophées
La liste est quasiment identique à celle d’origine (1 supprimé, 1 bronze qui devient argent et quelques modifications des noms). Le platine est donc accessible de la même manière. Au mieux, une partie en difficile, en faisant attention à tous les trophées manquables (ils sont nombreux), puis les défis de l’Olympe et c’est réglé. Si vous découvrez la licence avec cette version, débuter en difficulté normale sans trop vous soucier des trophées, histoire de vous faire la main, sera peut-être plus sage, et ne pas consulter de vidéos pour l’emplacement des coffres ou des objets des dieux sera bien mieux pour la découverte du titre.
Trailer Officiel
Verdict
Cette appréciation prend en considération le jeu dans son ensemble, et pas simplement le fait qu’il s’agisse d’une version Remastered. Si cela ne devait s’en tenir qu’à l’amélioration graphique, je serai sans doute moins généreux. C’est visuellement très correct, on sent qu’il y a effectivement un lifting next gen, mais il n’y a rien de foufou non plus, et l’on peut reprocher l’absence de travail sur les cinématiques (la difficulté technique peut se comprendre, et c’est souvent le cas des versions remastered, mais tout de même). Pour ce qui est du jeu, God Of War III reste, malgré les années passées, un très bon jeu dans le genre, incontestablement le meilleur de tous les épisodes de la licence, avec une mise en scène et des passages grandioses et marquants. Le gameplay est exigent juste ce qu’il faut pour être plaisant à la fois pour les hardcore gamers que les plus casuals qui se donneront la peine d’en apprendre les rudiments.
Du coup, God Of War III Remastered conviendra tout à fait aux joueurs de la première heure (qui doivent être nombreux, à en juger par le tableau de bord des platines de certains sites spécialisés) et à ceux qui souhaitent découvrir la série (ceux qui n’ont pas de PS3 et qui servent d’excuse à chaque annonce d’un jeu en remastered). Ces derniers devront tout de même être conscient qu’il s’agit d’une version Remastered et non d’un jeu next gen.
Les :
- (re)Incarner un Kratos plus furax que jamais
- Un gameplay aux petits oignons
- Une mise en scène et des boss magistraux
Les :
- Un mode photo mal placé et incomplet
- Des cinématiques non remasterisées