[Test] Crash Bandicoot n’Sane Trilogy
Qui n’a jamais entendu parler de Crash Bandicoot ? Ce marsupial avait débarqué en fanfare à l’époque de la première PlayStation au point que l’on lui attribuait le rôle de mascotte de Sony. Développé par Naughty Dog à l’époque, c’est Viscarious Visions qui s’est collé à la remasterisation des 3 épisodes phares de la licence, baptisée Crash Bandicoot N’Sane Trilogy, dont voici mon test.
Merci à Activision pour l’envoi d’un code du jeu pour la réalisation de ce test
Crédits
- Plateforme : PS4 (support du test)
- Date de sortie : 30/06/2017
- Développeur : Viscarious Visions
- Editeur : Activision
- Type de jeu : Plateforme
- Nb de joueurs : 1
- Online : Oui (score)
- PEGI : 7
- Périphériques : PlayStation Vita ou autre support pour Remote Play.
Histoire & Mode de jeu
Crash est un marsupial un peu stupide qui a été capturé avec d’autres créatures par le maléfique Dr Cortex, qui réalise d’étranges expériences. Mais Crash s’échappe et va parcourir la dangereuse île sur laquelle il se trouve et affronter obstacles et méchants.
Dans Crash Bandicoot 2 : Cortex strikes back, le Dr Cortex essuie rapidement sa précédente défaite contre Crash et tente de récupérer des cristaux pour son nouveau projet. Il parvient même à convaincre Crash de l’aider dans sa quête, pour soi-disant sauver le monde…
Dans Crash Bandicoot 3 : Warped, Uka Uka le double maléfique du masque Aku Aku s’est réveillé et prend comme bras droit le Dr Cortex. Crash se retrouve cette fois avec sa sœur Coco envoyés dans différentes époques à la recherche de fameux cristaux.
Bon, vous l’avez deviné, le scénario n’est pas le point central de ces 3 jeux, et n’explique même pas les enchainements de niveaux variés. Cela aurait pu être mieux, cela aurait pu être pire, mais qu’importe, ce n’est pas là le plus important.
A noter qu’un DLC gratuit à été ajouté et propose des niveaux qui n’avaient pas été ajoutés à la version finale du premier jeu à l’époque.
Après la présentation des studios ayant travaillé sur le projet (que l’on ne peut pas zapper), une animation pour montrer l’amélioration graphique entre les versions originales et cette version remastered (que l’on ne peut pas zapper), et un long chargement, on peut enfin choisir entre les 3 jeux à lancer, en reprenant la partie ou en cours ou en débutant une nouvelle. S’en suit à nouveau un chargement assez long avant d’enfin arriver sur le jeu. Et ce sera comme cela à chaque fois malheureusement.
Dans chaque jeu, vous avez 4 emplacements de sauvegarde dont un réservé à la sauvegarde automatique (désactivable), et les classiques menus de réglage.
Commandes & Jouabilité
Crash Bandicoot est un jeu de plateforme atypique. En effet, dans un environnement en 3D avec une caméra qui suit le personnage sans rotation, on évolue d’abord dans un décor dont le défilement est vertical, en se dirigeant vers l’avant (le haut). Dans d’autres niveaux et des niveaux bonus, le déplacement se fait à l’horizontal sur un seul plan, parfois plusieurs. Et parfois, le défilement est vertical mais vers le bas, en découvrant au dernier moment les pièges et obstacles. L’autre originalité de Crash Bandicoot, en comparaison à la plupart des jeux de plateforme, est de proposer des séquences de plateformes et d’obstacles avec des rythmes et des mouvements irréguliers. Cela est tellement différent de ce que l’on a l’habitude d’avoir que c’est perturbant et source de nombreuses pertes de vie. C’est un élément clé dans la difficulté du jeu, réputée très grande. Il ne faut jamais se précipiter, prendre le temps d’analyser et compter, et accepter le fait qu’il y aura forcément des morts à chaque niveau, morts qui permettent d’apprendre les pièges pour mieux les éviter ensuite.
Crash peut sauter et tourbillonner, pour éliminer des ennemis en les envoyant valser, ou en rebondissant dessus. Le jeu a été entièrement refait pour cette version remasterisée, et les sauts ne sont pas exactement comme à l’époque. Crash saute légèrement moins haut, et retombe plus vite. De plus, les hitboxes (ce qui délimite le contour des objets, ennemis…) sont un peu différents également, et en rebondissant en boucle sur une tortue retournée par exemple, Crash va finir par se déplacer petit à petit, alors que dans la version d’origine il ne bougeait pas, même après de nombreux sauts. Des détails me direz-vous ? Pas vraiment, cela constitue une vraie différence face à certains passages très difficiles du jeu, en les rendant encore plus difficiles. C’est certainement pour cela que le jeu est évoqué comme très difficile aujourd’hui, et que tout le monde semble ne plus se souvenir qu’il l’était à l’époque. Il ne l’était pas autant (je ne dis pas qu’il était facile pour autant).
Il est possible de se déplacer avec la croix directionnelle ou le stick gauche, les 2 fonctionnent en permanence. Pour ma part je joue avec le stick dans les environnements 3D et la croix dans les environnements 2D ou pour rester sur une ligne.
Il faut récupérer des fruits à même le sol ou dans des caisses. Tous les 100 fruits récupérés, vous gagnez une vie. Il y a également parfois des vies dans des caisses, ainsi que des pions pour accéder aux niveaux bonus. Vous devez faire attention aux caisses de TNT qui explosent quelques secondes après les avoir touchées.
Plusieurs objectifs sont proposés pour chaque niveau : terminer le niveau, ce qui est déjà un véritable challenge en soit pour certains niveaux particulièrement longs et vicieux. Il ne faudra pas hésiter à jouer avec les différents emplacements de sauvegarde pour les tenter avec plusieurs vies, car après un Game Over, vous n’en aurez plus que 4 et vos larmes pour pleurer.
Vous pouvez aussi tenter de terminer les niveaux en détruisant toutes les caisses. Le challenge est intéressant et demandera de la méthodologie, car pour pouvoir accéder à toutes les caisses de certains niveaux, il vous faudra avoir débloqué une gemme spéciale en récupérant toutes les caisses d’un autre niveau. Comme si cela n’était pas assez difficile, pour d’autres niveaux vous devrez les terminer en détruisant toutes les caisses, et sans mourir.
Enfin, et une fois un niveau terminé, vous pouvez le tenter dans un mode contre la montre pour gagner des reliques en bronze, argent, or ou platine selon vos performances. Cela équivaut à réussir le niveau sans mourir et de manière quasi parfaite si vous visez l’or ou mieux. Là encore, le challenge est au rendez-vous.
Vous l’aurez compris, Crash Bandicoot est un jeu exigeant, et pas du tout accessible à tout le monde, malgré ses airs enfantins. Rassurez-vous si vous n’êtes pas un hardcore gameur, cette remasterisation est une trilogie.
Crash Bandicoot 2 : Cortex Strikes Back et Crash Bandicoot 3 : Warped sont beaucoup plus abordables. Le schéma des niveaux est sensiblement le même, avec des enchainements de niveaux dont le défilement change, mais ils sont plus « normaux » dans leur construction, avec des plateformes plus traditionnelles (ce qui n’empêche pas certains pièges vicieux). Ils sont également plus réguliers dans la difficulté et la longueur.
Il y a également des nouveautés. Dans Crash Bandicoot 2 : Cortex Strikes Back, vous pouvez vous baisser et effectuer des glissades. C’est une autre façon d’éliminer les ennemis, mais aussi de prendre de l’élan pour sauter plus haut ou plus loin. Vous pouvez aussi sauter et vous écraser lourdement au sol. Cela donne lieu à de nouveaux obstacles. On note également l’ajout de caisses de nitro, mortelles au moindre toucher, et de « véhicules » comme un surf motorisé, et un ourson (oui oui, on peut chevaucher un ourson).
Dans Crash Bandicoot 3 : Warped, on retrouve une formule assez proche du 2, avec côté mouvements des améliorations à débloquer après chaque affrontement de boss, et le fait de contrôler Coco, la sœur de Crash, dans certains niveaux. Ah, oui mais non, car on peut également incarner Coco dans Crash Bandicoot et Crash Bandicoot 2 : Cortex Strikes Back dans cette version remasterisée.
Graphisme & Animation
Même si les graphismes ne font pas tout dans un jeu, on ne va pas se mentir, rejouer à Crash Bandicoot avec des graphismes léchés et soignés au niveau standard d’aujourd’hui est quand même très plaisant.
Même si nos souvenirs et les standards de l’époque nous laissent une image plutôt correcte de ce qu’était Crash Bandicoot à sa sortie, on se rend vite compte à la découverte du titre que cette version PS4 fait du bien. En plus, avec ses environnements variés (forêt amazonienne, Antarctique, laboratoire, château hanté etc), les nouveaux graphismes sont très propres, colorés et détaillés.
Il persiste toujours cependant des problèmes de perception lors des phases de sauts sur des plateformes vers l’avant, et il ne sera pas rare de tomber trop court, dans le vide.
Comme Viscarious Visions est reparti de rien pour les 3 jeux, on ne ressent aucune différence de traitement entre les 3 épisodes, c’est donc une trilogie homogène et très propre qui nous est proposée.
Bande son
Côté son, on retrouve les voix, les bruitages et les musiques d’origine, pour notre plus grand plaisir. Si les musiques ne sont pas toujours dans le thème des décors et dans le rythme de l’action, elles sont en revanche exotiques et plaisantes à entendre pendant que l’on joue. Les voix sont quant à elles un peu caricaturales et surjouées mais collent bien à l’esprit du jeu.
Mon petit doigt me dit que vous entendrez et retiendrez surtout la réplique de Uka Uka : « Fin… de partie ».
Durée de vie
Mine de rien, chaque épisode de Crash Bandicoot est assez généreux avec une trentaine de niveaux (boss compris) et une rejouabilité intéressante (challenge des caisses/gemmes et contre la montre). En ajoutant à cela une difficulté assez conséquente pour le premier épisode, vous pouvez compter plus de quarante heures de jeu sans aucun souci sur la trilogie complète.
Trophées
Depuis le début du test je vous parle de la difficulté du jeu, et vous en avez sans doute entendu parler avant cela. Inutile de vous dire que le platine du premier épisode est à réserver aux joueurs les plus chevronnés. Vous devrez obtenir toutes les gemmes et toutes les reliques en or (ouf, pas en platine), accrochez-vous.
Les trophées des 2 autres jeux sont dans la même veine mais le challenge est plus abordable, sans être facile pour autant.
Les autres trophées s’obtiendront sans même chercher à les avoir ou grâce à des techniques simples (pour les 99 notamment), les seuls et véritables objectifs seront les défis chrono et les gemmes.
Video
L’ami StephaneLink m’a invité à réaliser un live test avec lui sur cette trilogie, je vous invite donc à la regarder pour illustrer mes propos dans ce test :
Verdict
C’est un véritable plaisir de retrouver Crash Bandicoot avec des graphismes dignes de nos équipements d’aujourd’hui. On aurait par contre aimé retrouver les mêmes sensations qu’à l’époque, mais la maniabilité est sensiblement différente et cela se traduit par une difficulté accrue. Et j’ai bien peur que cette difficulté élevée du premier épisode de rebute bon nombre de joueurs qui (re)découvrent cette trilogie au point d’abandonner le jeu en cours de route, sans même essayer les 2 autres épisodes, pourtant plus abordables et fun à faire. Et ce serait dommage car cette trilogie mérite vraiment d’être essayée, avant peut-être une suite ?
Les :
- 3 bons jeux pour le prix d’un
- La HD va très bien à Crash et ses environnements
Les :
- C’est trop long de lancer un des jeux (cinématiques et chargements)
- La maniabilité resmasterisée apporte son lot de défauts