[Test] Drone Bionic Bird
Je vous propose le test du Bionic Bird de Xtim, ce drone bionique plus vrai que nature.
Le Bionic Bird est le descendant direct de l’Avitron 2.0 que j’ai pu tester il y a un an. C’est le fruit de longues études et recherches sur l’anatomie des oiseaux et la manière de créer un modèle mécanique le plus fidèle possible, tout en étant accessible au public.
Le Bionic Bird en vidéo
Essais en vol :
Design, Ergonomie et Qualité
Si l’Avitron 2.0 faisait jouet de part son look et ses accessoires, le Bionic Bird bénéficie d’un design qui dès sa boite de rangement donne un ton plus mature et luxueux, visant clairement un public plus adulte et geek. Cet effet est poussé jusque dans la boite avec son revêtement en velours, et l’oiseau lui-même adopte une robe noire plus discrète et un effet fibre de carbone.
On retrouve l’oiseau, un chargeur, en forme d’œuf, là encore sobre et design, le câble pour le charger sur un port USB, du lest sous forme de feuilles d’aluminium autocollantes, une carte avec un lien vers l’application mobile et le guide d’utilisation, une brosse de nettoyage et un jeu d’ailes de rechange.
Pas de radiocommande, nous sommes à l’ère des drones connectés. La commande, ce sera votre smartphone ou votre tablette Android ou iOS.
A première vue comme ça, hormis la couleur, pas de grande différence entre l’Avitron 2.0 et le Bionic Bird. Les ailes adoptent une armature en plastique souple, pour prévenir de la casse s’il est amené à subir un choc ou à se précipiter dans un arbre. Le corps, en polystyrène a le même profil que son ainé. Une des différences vient du connecteur pour la charge, plus discret, avec 2 aimants de manière à ce que l’oiseau se positionne dans le bon sens sur l’œuf. Il n’y a plus de témoin lumineux.
On a toujours le dissipateur de chaleur (radiateur en aluminium), des aérations, et l’antenne.
A l’usage, on s’aperçoit rapidement que la peinture noire sur le corps de l’oiseau s’enlève très facilement aux zones de contacts avec nos doigts, autour du connecteur et là où on le tient. Le noire fait place à la couche argentée du dessous, et en moins d’une heure d’utilisation il a déjà un aspect usé que n’avait pas l’Avitron 2.0 (alors qu’il s’agissait d’un modèle de test qui avait déjà été manipulé par d’autres personnes). Même si ça ne se voit pas en vol, c’est un peu décevant.
Aperçu après seulement une session :
Spécifications:
- Poids : 9.2g
- Fréquence: 2.4 GHz – Multi-fréquence
- Batterie: Li-Po 50 mAh
- La vitesse du moteur à vide: 53000 tours / minute
- La vitesse du moteur à pleine charge: 35000 tours / minute
- Vitesse battant des ailes: jusqu’à 17 battements d’ailes / seconde
- Déviation Wing : 55 °; rapport poids / surface alaire: 3,22 g / dm ²
En pratique
Chargez l’œuf-chargeur via le câble fourni sur une source USB. Cela prendra une bonne heure et demie, après quoi vous pourrez partir voler et recharger l’oiseau directement sur l’œuf. Comptez 8-12 minutes pour recharger l’oiseau. Le témoin lumineux de l’œuf vous indique s’il est en charge ou si la charge est terminée. Vous devriez être en mesure de recharger l’oiseau une bonne dizaine de fois pour une charge de l’œuf.
Lancez l’application sur votre smartphone ou tablette. Un conseil : désactivez les applications et options qui pourraient venir perturber le bon déroulement du vol. Idéalement, fermez toutes les applications, désactivez les notifications, et passez en mode avion si vous pouvez vous permettre de ne pas recevoir d’appel le temps que vous serez en vol avec le Bionic Bird. Assurez-vous d’avoir votre appareil correctement chargé. Pour information, avec un appareil fonctionnant sous Android 6 (Marshmallow), vous devrez obligatoirement activer la Localisation en plus du Bluetooth pour pouvoir reconnaitre l’oiseau.
Sur l’application, lancez la recherche, et allumez l’oiseau via l’interrupteur. La reconnaissance Bluetooth prend normalement à peine une seconde. Vous avez la possibilité de donner un nom à votre oiseau.
Vous pouvez alors piloter l’oiseau selon 2 modes.
Facile
Vous pouvez modifier la vitesse de battement des ailes en poussant votre doigt sur une flèche verticale sur l’écran de votre smartphone / tablette. Si vous relâchez, les battements s’arrêteront et l’oiseau planera plus ou moins bien selon l’inclinaison des ailes. Pour la direction, vous devez incliner vers la droite ou la gauche votre smartphone / tablette.
Il est possible de bloquer la vitesse voulue tout en relâchant l’écran grâce à un bouton option supplémentaire.
Les :
- facile à piloter
Les :
- position des ailes en planant non maitrisée
- direction imprécise, vol droit difficile
- pas d’indication du niveau de charge
Expert
Dans ce mode, vous avez toujours une flèche verticale à appuyer pour régler la vitesse de vol, par défaut au maximum. Contrairement au mode facile, vous n’avez pas besoin de maintenir le doigt sur l’écran.
La direction se fait en revanche à l’aide de 2 autres flèches horizontales, mais il n’est pas toujours évident de choisir la puissance d’inclinaison que l’on souhaite avec de gros doigts et sans regarder l’écran.
Un bouton « planer » permet de stopper le battement des ailes en les maintenant dans une position horizontale idéale pour le vol plané.
Les :
- plus d’options pour un vol plus précis
- mode planer optimal
- indication du niveau de charge
Les :
- le tactile pour la direction, imprécis
- niveau de charge difficile à lire en utilisation
Pour avoir testé les 2 modes bien évidemment, le mode expert a normalement plus d’intérêts pour mieux maitriser son vol et apprécier l’utilisation du Bionic Bird. Malheureusement, un écran tactile ne donnera jamais les sensations et la précision de commandes mécaniques d’une radio. Lors de mes essais, la direction vers la droite ne fonctionnait pas bien dans le mode expert. Après avoir planté 2 fois l’oiseau dans les arbres, j’ai renoncé à utiliser ce mode. Le mode facile est très accessible, mais le vol manque de précision et de finesse, car il est difficile de voler droit.
Rapport de vol
Il est à noter également que l’autonomie est plutôt faible, moins de 5 minutes, et que les derniers instants se traduiront par des manœuvres désespérées pour poser l’oiseau sans le perdre au loin ou dans des arbres, car à faible batterie la réaction aux commandes sera grandement diminué.
Pour ne rien arranger, l’interface de l’application, aussi ergonomique et agréable soit-elle au niveau de la présentation et des menus, sera difficilement lisible en pleine utilisation, surtout pour ce qui est du niveau de charge de la batterie. En effet, tout est écrit en blanc ou gris sur fond noir, et en plein pilotage, on a du mal à lire si les barrettes de charge sont blanches ou grise claire (et donc si la batterie est faible). Je n’ai rien contre la sobriété, du moment que ça n’est pas au détriment de l’efficacité.
Verdict
Le Bionic Bird se veut moderne et l’on s’attend à ce qu’il surpasse son ainé l’Avitron 2.0. Plus cher (150€ au lancement, soit quasiment le double, trouvable à présent aux alentours de 119€), avec un design plus travaillé qui plaira aux amateurs de belle technologie, il se révèle décevant sur certains points : autonomie plus faible, peinture qui ne tient pas, et surtout des commandes tactiles, certes dans l’ère du temps, mais qui ne sont pas aussi précises et agréables que peuvent l’être des commandes par radio.
Cela reste un engin fascinant à faire évoluer dans les airs ou à observer, son packaging et son acquisition via une campagne de fond correspondra à un public qui s’amusera assurément avec, un temps, mais on attendait un peu plus de ce drone mimétique.
Les :
- bien conçu, jusque dans l’aménagement de la boite
- facile à préparer (mise en charge)
- facile à piloter
- se prendre pour un oiseau par transposition
Les :
- la peinture se détache
- l’autonomie est faible
- les commandes sur écran tactile manquent de précision