[Test] Deadpool
Même les anti-héros ont droit à leur jeu-vidéo, et ça n’est pas Deadpool qui dira le contraire, puisque c’est justement le thème du jeu qui le met en scène.
Crédits
- Plateforme : PS3 (support du test), XBOX360, PC
- Date de sortie : 28/06/2013
- Développeur : High Moon Studios
- Editeur : Activision
- Type de jeu : Beat’em all
- Nb de joueurs : 1
- Online : Non
- PEGI : 18
- Périphériques : aucun
Menus & Modes de jeu
Avant d’être le personnage principal de ses propres aventures et d’être vu du côté des gentils, il faut savoir que Deadpool était un mercenaire. A la suite d’une expérience qui a mal tourné, il s’est retrouvé doté du pouvoir de guérison, à l’instar de Wolverine, mais il en fait les frais avec une peau très abîmée. Autrefois ennemi de Wolverine ou Cable, il a au fil du temps et de ses contrats fini par s’allier avec eux. Mais il reste tout de même un personnage psychotique, cruel, fou, pervers et doté d’un humour plus que douteux.
On retrouve l’anti-héros dans son appartement cradingue, vautré dans son canapé devant la télé, en train de se gratter les couilles. Il se dit subitement qu’il verrait bien un jeu vidéo à son effigie. C’est ainsi que débute l’aventure qui va amener Deadpool à affronter des ennemis au service du méchant Sinister.
A l’image du personnage, l’aventure est déjantée, certains passages sont vraiment loufoques, Deadpool n’arrête pas de faire des blagues vaseuses, de draguer tout ce qui a de la poitrine, et d’être ultra-violent.
La campagne se déroule dans 8 chapitres au contenu non homogène. Une fois un chapitre atteint, vous pouvez y accéder depuis le menu du jeu, et ce dans n’importe laquelle des 3 difficultés : « génétiquement supérieur » qui correspond à facile, « vétéran » qui correspond à normal, et « ultra-violent » qui correspond à difficile.
Les améliorations de votre personnage et de vos armes sont conservées même une fois le jeu terminé, et vous avez la possibilité si vous le souhaitez de les réinitialiser complètement.
Vous aurez à disposition également un menu défi, de 8 arènes (qui correspondent aux lieux des chapitres et se débloquent lors de votre progression dans la campagne). Pour chaque lieu, vous devrez éliminer des vagues d’ennemis en un temps limité. Chaque défi est disponible dans un premier temps en bronze, puis en argent, puis en or et enfin en illimité, en étant à chaque fois plus difficile.
Commandes & Jouabilité
Deadpool est un beat’em all, l’essentiel du gameplay consiste donc à se battre. Il y a tout de même quelques phases de plateforme durant lesquels le saut () mais surtout le double saut (, ) seront très utiles.
Côté santé, elle se régénère toute seule (c’est le pouvoir principal de Deadpool) si vous restez un instant sans subir de dégâts.
Vous aurez à disposition des armes de corps à corps (épées, sais et marteaux) et des armes à feu (pistolet, fusil à pompe, pistolet mitrailleur et fusil à impulsion). Une fois achetées, la sélection se fait via la croix directionnelle : pour changer les armes de poing, pour les armes à feu. Si vous êtes à court de munition, Deadpool prendra automatiquement l’arme inférieure ou supérieure selon les munitions disponibles.
De même qu’avec vous pouvez changer l’arme tertiaire (grenade paralysante, grenade, mine, piège à ours).
Au corps à corps, vous pouvez marteler et alterner les touches et pour infliger des attaques réciproquement légères et lourdes. Pas de prise de tête à mémoriser des combos, Deadpool se chargera de faire le show sans vous fatiguer.
La particularité du gameplay vient de la touche qui sert à se téléporter. En combat, cela permet d’esquiver les attaques, mais surtout, en l’exécutant au bon moment (lorsque la touche apparait au-dessus d’une ennemi), à contrer et réaliser des combos redoutables.
A distance, verrouillez les ennemis avec et tirez avec . Le hic, c’est que le verrouillage est automatique, à condition de bien placer le curseur sur l’ennemi au préalable. Sauf qu’on a tendance à bouger encore un peu la cible () après avoir verrouillé et donc à déverrouiller. Et parfois le verrouillage se fait légèrement décalé par rapport à la cible. Si sur le papier le système est plutôt bien pensé, en pratique on se retrouvera souvent à tirer à côté et à beaucoup déverrouiller pour reverrouiller. Et lorsqu’il s’agit d’ennemis armés en ultra-violent, ça ne pardonne pas !
A chaque fois que vous réussissez de belles attaques, de beaux contres et de gros combos, vous accumulez du « Momentum ». Il est représenté par 4 jauges dépendantes associées aux 4 touches principales, qui une fois remplies permettent de réaliser de grosses attaques (+, +, +, +) durant lesquelles vous êtes invulnérable.
Plus vous maitrisez les contres et les combos, plus vous enchainez les attaques spéciales et réussissez à faire d’encore plus gros combos. Une fois la technique comprise et exécutée, c’est un vrai carnage et un vrai plaisir de défourailler du vilain.
Il est possible d’améliorer Deadpool et les armes (puissance, vitesse, attaques spéciales etc) à l’aide de points DP que vous ramassez par terre ou sur vos victimes. Des tacos, qui se ramassent de la même façon, augmentent vos jauges de Momentum.
Dans certaines situations, il sera possible de jouer furtivement, en tuant les ennemis d’un seul coup () par derrière. Si vous vous faites repérer, plus d’ennemis viendront pour vous faire la peau, il est donc recommandé de rester furtif chaque fois que cela est possible, mais nous sommes très loin d’avoir là un jeu d’infiltration, ces passages sont rares.
En dehors des combats, ils sera possible dans certains situations d’interagir () avec des personnes ou des objets, et si ce n’est pas toujours obligatoire, cela fait partie du jeu et des délires du personnages, il est donc recommandé de les essayer.
Pas de collectible à ramasser, et le jeu est ultra linéaire. Donc pas de passages et zones cachées sauf quelques recoins avec des points DP, pas de prise de tête pour le chemin à prendre, c’est tout droit.
Graphisme & Animation
Si Deadpool est parfaitement modélisé et animé, on ne peut pas en dire autant des décors et des ennemis. En effet, les décors sont plutôt pauvres, et il n’y au aucune interaction avec les éléments du décor sauf cas exceptionnels prévus pour les interaction (et les trophées). Les ennemis sont également assez simplistes au niveau de la réalisation, et les boss ne sont pas franchement charismatiques.
C’est d’autant plus énervant qu’il est fait allusion dans le jeu à un budget alloué aux graphismes, et que Deadpool s’arrange pour gonfler ce budget afin de les assurer au top. On aurait vraiment aimé que ce soit vrai.
Heureusement, cela n’empêche pas la visibilité du jeu ni l’immersion.
Les ambiances et les lieux sont assez variés malgré tout, et certains passages spéciaux feront plaisir ou sourire.
Bande son
Les voix sont en anglais, avec des sous-titres en français. C’est une bonne chose pour l’interprétation de Deadpool qui est excellente. La double personnalité du personnage, son humour, ses mimiques sont un vrai plaisir et occupent une part très importante dans le jeu.
Mais c’est aussi un handicap pour nous français, car il y a beaucoup de dialogues pendant que l’on joue, et il n’est pas toujours facile de les lire tout en se battant. Le débit de parole et le vocabulaire font que ça n’est pas non plus évident de bien suivre oralement pour ceux qui se débrouillent un peu.
Si les voix ont une place importante dans l’intérêt de ce jeu, les musiques sont quant à elles très mal exploitées. Elles ne sont pas mauvaises en soit, mais ne sont pas toujours en accord avec ce qui se passe. On aura bien souvent des riffs de guitare énergiques à l’approche d’ennemis, comme dans un Devil May Cry, mais on aura aussi parfois une musique d’ambiance alors que ça tire de partout. Mais les musiques ne sont pas très présentes globalement et cela n’est finalement pas très gênant.
Durée de vie
Le jeu en lui même est assez court. Comptez 7-8h pour votre première partie en normal, et à peu près autant pour la seconde en difficile avec les armes améliorées.
Les défis vous occuperont un peu, plus ou moins selon si vous les faites avec toutes les améliorations ou non.
C’est un peu court mais on a vu pire pour des jeux de ce genre.
Trophées
Deadpool a une liste de trophées vraiment excellente dont beaucoup devraient s’inspirer ! 51 trophées dont le platine (donc 50 succès), déjà c’est un beau chiffre.
Côté objectifs, on a du classique au cours de la progression dans le jeu, plus des autres qui demandent de réaliser des choses dans des conditions particulières.
Il y a dans le lot des trophées assez faciles, et d’autres bien plus délicats.
Le joueur moyen non chasseur y trouvera son compte en jouant normalement, et les amateurs de trophées auront quelques beaux challenges à réaliser.
Comptez 2 voire 3 parties pour le platine. Le jeu étant assez court mais surtout plutôt plaisant, et avec la sélection de chapitre, ça n’est pas vraiment gênant.
Trailer Officiel
Verdict
Ok, Deadpool n’est pas super beau, la caméra peut parfois gêner en combat, et le jeu est linéaire et les musiques pas top. Mais il n’empêche qu’il est fun, marrant et qu’on ne s’ennuie pas un instant. La difficulté est croissante, les trophées sont au top et proposent un challenge intéressant, obligeant à aborder certains passages de différentes façons.
Si vous aimez le style, et que vous trouvez le jeu pas trop cher, n’hésitez pas. Si le beat’em all n’est pas votre fort et que votre revendeur habituel vous propose Deadpool à 60-70€, passez votre chemin.
Mais franchement, il ne manque pas grand chose à Deadpool pour en faire un très bon jeu du genre.
Les :
- le personnage complètement déjanté
- le jeu ose les situations et les dialogues qu’on attendait
- le gameplay efficace et plaisant
- un bon jeu pas prise de tête
- une belle liste de trophées/succès
Les :
- des graphismes et une réalisations faiblardes
- un peu court
- la caméra parfois gênante en combat
- le système de verrouillage des cibles pour tirer plus agaçant qu’efficace
Bon, ben je me le ferais à l’occasion si je le trouve pas cher ou qu’on me le prète. Je suis en manque de BTA déjanté et ultra speed.
Merci pour le test mais pareil je vais attendre qu’il baisse encore un peu (49 euros sur amazon).