[Test] [PS3] Darksiders II
Ce test arrive un peu à titre posthume, étant donné que THQ a mis la clé sous la porte et que personne n’a racheté la Licence Darksiders, après des ventes des 2 premiers épisodes décevantes et malgré des suites prévues (la licence aurait dû compter 4 à 5 épisodes).
Est-ce une raison pour tourner le dos à ce jeu ?
Précision qui a son importance, j’ai terminé Darksiders II mais je n’ai pas encore joué au premier volet. Je ne suis donc pas en mesure de faire un comparatif avec le premier jeu dont le gameplay est à priori assez différent.
Crédits
- Plateforme : PS3 (support du test), XBOX360, PC, Wii U
- Date de sortie : 21/08/2012
- Développeur : Vigil Games
- Editeur : THQ
- Type de jeu : Action – RPG
- Nb de joueurs : 1
- Online : Non (mais pass online et connexion nécessaire pour trophées/succès)
- PEGI : 16
- Périphériques : Aucun
Menus & Modes de jeu
L’histoire se déroule en parallèle du premier jeu. On incarne l’un des 3 autres cavaliers de l’apocalypse, Death (La mort). Son objectif est de laver l’honneur de son frère War (Guerre) et de le sauver de la damnation. Cette quête va l’entrainer dans un long périple durant lequel il devra purifier tout ce qui a été touché et contaminé par la corruption.
C’est sur cette base que vous serez amené à traverser diverses mondes afin d’accomplir diverses quêtes, à la recherche d’objets, de clés, d’ennemis. On sera d’ailleurs souvent confronté à la fameuse règle de 3 très présente dans les Zelda notamment. Il vous faudra 3 ceci, 3 cela, mais pour les obtenir vous aurez besoin de 3 bidules contenant chacun 3 machins. Ce chiffre est quasiment systématique et décrédibilise parfois l’histoire. Dommage.
On a également le sentiment de subir les évènements et que Death n’a jamais le choix que de faire ce qu’on lui dicte.
Il est à noter que le jeu est doté d’un pass online, prétexté par l’accès à une zone de challenges et la possibilité d’envoyer/recevoir de l’équipement avec des amis. Mouais.
Commandes & Jouabilité
Darksiders II est à mi-chemin entre un beat’em all élaboré comme God Of War, mêlant combats, plateformes et énigmes, et un rpg comme Zelda avec des quêtes, des donjons, un équipement évolutif et aléatoire, des coffres etc.
Les phases de baston sont intéressantes et variées, grâce à une liste de coups spéciaux à acheter, des armes diverses et aux caractéristiques aléatoires, et à un arbre de compétences ajoutant un côté magique aux combats.
Vous pouvez utiliser votre arme principale de type faux (n’oublions pas que nous sommes la Mort en personne), ou une arme secondaire, lente ou rapide, de type griffe, marteau, hâche etc.
Les phases de plateforme ont également la part belle dans ce jeu. Death a la capacité de courir le long des murs sur une certaine distance que des éléments peuvent allonger. Les escalades seront légions, et les phases de natation en quête d’objets et zones cachés ne seront pas en reste.
Plusieurs caractéristiques déblocables au cours du jeu viennent enrichir ce gameplay, comme la possibilité d’agripper des points d’accroche éloignés, de traverser des portails etc.
Des mécanismes apportent un côté réflexion à l’ensemble et certaines énigmes demanderont de se creuser les méninges.
Toutes ces phases de jeux sont habilement orchestrées et amenées, on ne s’ennuie jamais et on ne se lasse pas malgré la vaste étendue des niveaux et zones à explorer.
Les commandes sont relativement bien pensées, même s’il ne sera pas rare de s’apprêter à courir le long d’un mur pour finalement tomber dans un précipice. Heureusement dans ce genre de situation nous réapparaissons juste avant la chute.
Des commandes perfectibles donc mais correctes. Là où le jeu pêche, c’est au niveau de la gestion de la caméra. Il est possible de la réorienter à l’aide du stick droit, et il est possible de cibler un ennemi en maintenant . C’est possible et même fortement conseillé dans certains cas, sans quoi on se retrouve très facilement en plein combat dans une arène avec une horde d’ennemis, à voir notre personnage de face (et donc le mur qu’il y a derrière lui) au lieu de voir les ennemis et ce que l’on fait.
C’est extrêmement énervant, et il ne sera pas rare de perdre une vie faute d’une vue correcte de l’action.
Dans la série des défauts qui énervent, les menus qui ne sont pas gérés par la croix directionnelle, mais uniquement par le stick gauche, sauf dans quelques sous-menus. Ça n’a l’air de rien mais c’est agaçant de se rendre compte qu’on essaie de naviguer avec la mauvaise touche.
Le système d’équipement (armes, éléments d’armure, pendentifs) que l’on ramasse sur les ennemis ou dans les coffres est intéressant. Les caractéristiques sont plus ou moins importantes selon la rareté de l’objet (reconnaissable à sa couleur dans la description). Il existe même des
armes « possédées » que l’on peut améliorer en les nourrissant avec d’autres objets. De quoi se faire un équipement desvastateur.
Graphisme & Animation
Il faut être honnête, Darksiders II n’est pas un très beau jeu. D’autant que par son style, on aurait tendance à le comparer à God Of War ou Castlevania Lords Of Shadows. Les graphismes sont beaucoup moins riches et fournis.
Mais le filtre utilisé parvient à masquer les défauts, et l’étendue des niveaux fait qu’on arrive à pardonner ces lacunes. Les cinématiques sont réalisées avec le moteur graphique du jeu et ne jurent pas, les animations en combats sont sympathiques, même si elle manque parfois de fluidité.
Les différents mondes explorés offre une variation des décors intéressante, même si certaines zones (la Terre par exemple) sont plus pauvres en détails.
C’est l’ambiance du jeu qui fait apprécier le rendu visuel.
Bande son
L’ambiance sonore est bonne, voire très bonne. Le thème est sympathique et on prend plaisir à arriver dans le hall d’un donjon ou à entrer en phase de combat pour entendre se relancer la musique.
Les doublages sont sympas sans être extraordinaires, ils manquent parfois de conviction, mais Death à une voix rauque qui colle bien au personnage.
Globalement, l’ambiance sonore à un côté « passé » qui place le jeu en retrait par rapport aux hits du genre, mais qui finalement correspond bien à l’atmosphère graphique. Et le thème musical est vraiment agréable.
Durée de vie
C’est le gros point fort du jeu. Si vous vous attaquez à l’histoire principale ainsi qu’aux quêtes secondaires voire au platine, vous aurez de quoi vous occuper facilement de 40 à 70heures de jeu !
La progression dans l’histoire est vraiment longue, sans lassitude, et il arrive de se dire parfois qu’on approche du but avant de se rendre compte qu’il y a encore du chemin. C’est impressionnant mais surtout très appréciable !
Trophées
La distribution des trophées est curieuse, il arrive parfois d’en débloquer 2 d’un coup en validant une quête, d’en enchainer quelques-uns à un rythme régulier et de ne plus en avoir pendant un moment.
La plupart sont cachés, et si c’est compréhensible pour ceux que l’on débloque en progressant dans la quête principale ou les quêtes secondaires, c’est moins logique pour d’autres difficilement réalisables sans connaitre le descriptif dudit trophée.
Jouer en difficile est abordable et recommandé, seuls certains boss sont coriaces mais il est possible de monter en niveau par le biais de quêtes secondaires avant de s’y attaquer.
Le plus difficile sera de récolter tous les collectibles du jeu, mais il sera facile de trouver des guides vidéo pour vous y aider, car il n’y a pas d’indication sur les localisations dans le jeu.
Un platine qui demandera surtout un investissement en temps. Prenez connaissances des trophées avant de vous lancer si vous voulez éviter de faire 3 parties (1,5 suffit normalement).
Trailer Officiel
Verdict
Darksiders II est un jeu généreux, qui offre tellement en terme de gameplay et de plaisir de jeu qu’on lui pardonne volontiers ses nombreux défauts et lacunes, bien que très présents. Il est vraiment plaisant à faire et la frustration ne viendra pas des bugs mais du fait que la licence soit morte
prématurément. C’est d’ailleurs un sentiment amer que l’on éprouve en terminant le jeu, tant on voit qu’il est fait pour avoir une suite.
Disponible à petit prix, ce jeu mérite vraiment qu’on s’y intéresse.
Les :
- Très bonne durée de vie
- L’univers et l’ambiance générale
- Le mélange des genres (beat’em all, rpg, plateforme)
- L’évolution (équipement et compétences) du personnage
- Quelques surprises au niveau du gameplay
Les :
- Un pass online pour un jeu solo hors ligne
- Une caméra très énervante
- Une mauvaise gestion des ressources : l’argent sert très peu
- Des freezes fréquents (PS3)
- Pas d’indication pour les collectibles
- Une règle de 3 trop prononcée pour les quêtes
- Un jeu qui se termine comme s’il y avait une suite (prévue initialement)
Tu l’as terminé ou pas encore ?
Oui, platine obtenu hier. Compte-rendu dans un article mercredi normalement.
Tu as joué au 1 ? si oui t’en pense quoi de l’évolution entre le 1 et 2 ? car perso j’ai vraiment pas accroché au 1, tellement pas que que je l’ai même pas fini… (C’est le seul jeu que j’ai pas terminé…)
Non, je le dis au début du test d’ailleurs, je n’ai pas joué au premier. Celui-ci à un côté rpg en plus de ce que je sais mais je suis incapable de faire la comparaison pour l’instant.